Après la distribution, le secteur bancaire ubérisé par Amazon ?
Pas vraiment une banque mais une ubérisation du secteur avec la complicité de banques existantes, le même phénomène que dans la distyribution. La mainmise sur la clientèle mais pas les contraintes et les régles prudentielles de la gestion. Déjà puissant sur de nombreux produits hors alimentaire, Amazon continue de se structurer en France avec ses centres de stockage, distribution, de tri et son service ultra rapide de livraison. L’objectif est d’attaquer aussi l’alimentaire quitte à passer des accords avec certains distributeurs français qui risquent- comme les producteurs- tout simplement d’être à terme ubérisés voire de disparaitre. On comprend bien que la grande distribution veuille développer la vente rendue à domicile. Mais les alliances qui se nouent avec de grandes plateformes étrangères pourraient bien constituer uen sorte d’entrée du loup dans la bergerie. Une fois que les grandes plates formes auront maitrisé le portefeuille clients, elles pourront commercialiser d’autres produits, d’autres marques, d’autres origines et d’autres distributeurs. D’une certaine manière, les grandes plateformes internationale, pourraient ubériser la distribution et mettre donc la grande distribution en situation de dépendance. Même risque dans le secteur bancaire. La tribune rappelle qu’Amazon a lancé sa première carte bancaire à sa marque avec JP Morgan en 2002 et propose plusieurs cartes offrant des avantages (du cashback de quelques pourcents à chaque achat) et des facilités de paiement. Il essaie aussi de déployer son système Amazon Pay, Amazon envisage d’aller plus loin et cible les jeunes clients et les populations sans compte bancaire (qui ne peuvent donc acheter sur son site). Outre-Atlantique, on ne dit plus se faire « ubériser » mais « amazoniser », l’irruption fracassante du géant de l’e-commerce étant redoutée dans de nombreux secteurs comme la santé, la livraison, la distribution alimentaire ou les pièces automobiles, La m^me démarche qu’ Alibaba, dont la filiale financière, Ant Financial, est d’ores et déjà la première Fintech au monde : elle propose notamment une appli de gestion de patrimoine (Ant Fortune), une banque en ligne pour PME (MYbank) et un service d’analyse de score de crédit (Zhima Credit). En Europe, contrairement à certaines rumeurs, Amazon ne dispose pas d’une licence bancaire – elle ne figure pas dans la liste des établissements européens supervisés par la BCE, où se trouvent en revanche Orange Bank, Carrefour Banque, la néobanque allemande N26 ou encore PayPal. Elle a le statut d’établissement de monnaie électronique, attribué à sa filiale Amazon Payments Europe immatriculée au Luxembourg. Ce qui lui permettrait de proposer un compte sans découvert à la Compte Nickel mais pas du crédit. Sauf à trouver un partenaire comme dans la distribution. …
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