Industrie: toujours le déclin
L apport de l’industrie dans l’économie française ne cesse de déciler pour ne représenter qun peu plu de 10% du PIB. Il y a sans doute de nombreuses raisons pour comprendre le déclin industriel de la France notamment le manque de compétitivité, la complexité des normes et des règlements administratifs, l’insuffisante productivité. Mais le pays manque depuis longtemps de vision. Par crainte de l’étatisme le mot plan est tabou et le mot stratégie n’a guère de contenu opérationnel. Le commissariat général au plan a disparu déjà depuis longtemps et il n’y a même plus de ministère de l’industrie. Quand ce ministère existait il était totalement sous la coupe de Bercy. Du coup la stratégie industrielle de la France est surtout défensive pour tenter de sauver des entreprises en difficulté par exemple comme chez Alstom, Alcatel, Arcelor plus récemment j’ai MGS ou ST X. Encore une fois c’est la crainte de l’étatisme qui a étouffé toute vision industrielle et on a confié au marché le soin de combler le vide. Une confusion évidemment car si le marché est incontournable pour réguler l’équilibre entre l’offre et la demande par contre certains projets de long terme mérite une réflexion de l’État et son soutien. Ce qui est fait par exemple au États-Unis ou les GAFA ont largement profité de la recherche militaire pour se développer, ils en profitent d’ailleurs toujours. La politique industrielle ne peut se réduire à la seule prise en compte de l’informatisation des processus de production. Le plan informatique ne peut répondre à tout. Le digital, c’est incontournable mais ne peut dispenser de stratégie par grand marché du futur. De la même manière l’allégement de la fiscalité, indispensable lui aussi, ne peut non plus seul constituer le seul vecteur du redressement industriel. Le slogan made in France manque sérieusement de contenu.. Selon la dernière étude du cabinet Trendeo publiée le 2 mars dernier, le nombre d’ouvertures d’usines a dépassé celui des fermetures en 2017 et le nombre de créations d’emplois présente un solde positif de 93.038. Un chiffre inédit depuis que l’organisme privé a commencé sa collecte de données en 2009. De son côté, la direction générale de l’industrie a noté que la production manufacturière a bondi au quatrième trimestre 2017 (+2,5% après +0,8%), dans un bulletin de conjoncture publié le premier mars dernier. Ce rebond est porté par une croissance de l’ensemble des activités. La dynamique de l’emploi est particulièrement portée par une baisse prolongée des suppressions d’emplois, qui se réduisent chaque année depuis 2012 (-35% en 2017). Il faut noter également que les créations d’emplois sont aussi en hausse, ce qui permet à cet indicateur « de regagner la moitié du terrain perdu depuis leur maximum de 2010″. L’industrie automobile et les services ont été particulièrement dynamiques tout comme le secteur du logiciel qui est à son meilleur niveau depuis 2009. Si les ouvertures d’usines ont dépassé les fermetures en 2017 sur le territoire français, le solde est relativement faible (25). Ce solde positif entamé en 2014 repose avant tout sur une accélération de la baisse des fermetures que sur une hausse des créations. D’ailleurs, les créations recensées par Trendeo sont en baisse constante depuis 2014.
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