Tupperware Joué les Tours : 235 licenciements
Dans les villes moyennes comme Tours ou Angers, les fermetures d’activités se succèdent. De sorte la désertification économique est largemenet entamée. A Tours après Michelin qui a avait supprimé 743 postes, c’est au tour de Tupperware d’annoncer la fermeture définitive. Les salariés licenciés après plus de 30 ans de travail dans l’entreprise devraient recevoir des primes supra-légales allant de 24 à 36 mois de salaire, plafonnées à 100.000 euros. La direction générale de Tupperware a justifié sa décision de fermeture totale de l’usine par «une surcapacité industrielle notable de son réseau de fabrication européen liée à une amélioration de sa productivité et à un ralentissement de ses activités commerciales en Europe centrale et occidentale et notamment en France».
Pour l’élu socialiste au Conseil régional et ancien député Jean-Patrick Gille, la décision de fermeture de l’usine est «un choix stratégique opportuniste (de la direction de Tupperware) à partir des ordonnances Macron». «Tupperware a quatre usines en Europe: Portugal, Grèce, Belgique et France. On ne ferme que la française… On nous dit qu’on coûte trop cher!», avait dénoncé M. Antonio Constantino, responsable CGT, le 19 octobre, encore sous le choc de l’annonce de la fermeture du site et de la délocalisation de la production française dans les autres usines européennes. «Il y a dix ans, il y avait 55 machines à l’usine de Joué-lès-Tours. Aujourd’hui, il y en a 8, et elles ne tournent pas à plein régime», a fait valoir la direction de Tupperware. Avec ses quatre sites de fabrication en Europe, la surcapacité de production en 2017 est de 35% (en Europe) et serait de 45% si le site français poursuivait ses activités, a-t-elle encore argumenté. Cette cessation d’activité à Joué-lès-Tours intervient alors que cette commune de l’agglomération de Tours a déjà vécu la suppression par Michelin de 742 postes dans le cadre d’un plan social de 2013.
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