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Archive mensuelle de février 2018

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Réforme action publique : surtout des gadgets et la numérisation

Reforme action  publique : surtout des gadgets et la numérisation

Il ne faut pas s’attendre à de grandes révolutions dans les annonces que fera le premier ministre Edouard Philippe pour transformer l‘action publique. Les orientations concerneront surtout la numérisation des tâches. Des mesures justifiés par la nécessité de réaliser des économies qui ne sont pas certaines en tout cas pas à la hauteur des 60 milliards prévus au cours du quinquennat. Le vrai problème en effet,  c’est le champ des missions régaliennes et la manière de les assumer, la numérisation n’intervenant qu’en dernier. En effet tant que les obligations réglementaires numérisées ou pas engendreront toujours des couts considérables en investissement, en fonctionnement notamment en personnel. Jusque-là le président de la république a été très prudent quand à la remise en cause de la cathédrale administrative française dont il est comme beaucoup d’autres dirigeants politiques à la fois le produit et l’acteur. Pour transformer de façon radicale l’étatisme français,  il conviendrait de s’attaquer aux privilèges des grandes écoles et des corps. Une tâche est politiquement dangereuse.  Si on ajoute à la pléthore de fonctionnaires, l’armée mexicaine des élus on aura compris les réticences corporatistes à supprimer des contraintes bureaucratiques qui justifient ces effectifs. Une fois définie le champ de l’intérêt général, il faudrait distinguer les conditions de réalisation des missions de service public. Certaines pouvant être assumées uniquement par le public, d’autres par le public et le privé, d’autres enfin uniquement par le privé. Et là encore, on affronte nécessairement le corporatisme de tout ceux qui soit définisse des règles soit les mettre en pratique et qui en vivent.  Le Premier ministre et le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, s‘exprimeront à 12h30, après un comité interministériel centré sur les questions des ressources humaines, de simplification et de qualité des services publics et du numérique. “L‘ambition n‘est pas d‘ajuster le travail de tel ou tel ministère”, a dit Emmanuel Macron mardi lors de ses vœux aux corps constitués, “mais parfois de repenser en profondeur certaines missions, de les reconsidérer, de savoir les transformer à la racine soit pour y renoncer soit pour les rendre plus efficaces”. La sphère publique doit “assumer les changements profonds que le numérique porte”, a ajouté le président.  Il comptait pour cela notamment réduire les dépenses de l‘Etat de 25 milliards d‘euros pour parvenir à un quasi équilibre de l‘ensemble des comptes publics fin 2022. Il a jugé possible de réduire le nombre total de fonctionnaires d‘environ 120.000 en cinq ans. Sur la seule fonction publique de l‘Etat, une baisse de 50.000 est envisagée. Pour 2018 il y aura des embauches !

« Ce que doit faire Macron » (Moscovici, qui ne l’a pas fait quand il était ministre de l’économie)

 « Ce que doit faire Macron » (Moscovici, qui ne l’a pas fait quand il était ministre de l’économie)

 

Il faut être vraiment culotté ou bien être affecté d’une insuffisance de mémoire pour que Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et ancien ministre socialiste des finances,  donne des conseils à Macron en matière de déficit budgétaire. On ne peut pas dire que Moscovici ait beaucoup marqué son temps pour réduire de manière significative les dépenses de la France quand il était en charge des finances. En bon énarque,  il n’a pas voulu bousculer la bureaucratie. En fait,  les propos moralisateurs de Moscovici sont destinés autant à Macron qu’aux Etats européens en vue  d’influencer la succession prochaine du sulfureux luxembourgeois Juncker, président de l’union économique. Un poste que convoite Moscovici qui doit évidemment plaire aux gouvernements qui pratiquent  l’orthodoxie budgétaire notamment l’Allemagne. D’ailleurs son discours pourrait être celui de Merkel : « Emmanuel Macron veut être (…) le leader en Europe et pour être le leader en Europe, il faut montrer l’exemple. C’est la raison pour laquelle cette question des déficits structurels, cette question de la maîtrise de la dépense publique, cette question de la gestion moderne de l’Etat qui prépare l’avenir, c’est une question tout à fait essentielle si on veut en effet transformer le pays », a déclaré Pierre  Moscovici, interrogé au Grand Rendez-vous d’Europe 1-Cnews-Les Echos, en appelant la France à ne pas s’arrêter une fois passée sous la barre des 3% du PIB.   »3% ce n’est pas une cible, c’est une limite absolue et nos règles de déficit public dessinent un chemin qui doit aller vers une réduction très forte des déficits », a souligné l’ancien ministre socialiste, se réjouissant que la France « quitte le bonnet d’âne », mais ajoutant que « la moyenne des déficits dans la zone euro n’est pas à 2,8%, n’est pas à 2,7%, elle est à 0,9% ». « La France va mieux, elle va mieux sur le plan de ses déficits, elle va mieux sur le plan de sa croissance,  et elle va mieux du point de vue de ses déséquilibres », a estimé le commissaire européen. « Mais la France doit viser très haut, la France doit viser la première place. » Moscovici lui aussi vise la première place, celle de président de la commission européenne. Un poste qui pourrait lui revenir car la France comme l’Allemagne non ne sont pas décidés à désigner un responsable à forte personnalité ; du coup,  le profil de technocrate mou de Moscovici pourrait convenir aux deux parties qui veulent bien renforcer l’union européenne mais ne pas abdiquer leurs souverainetés.

Autoroutes : profit en hausse garce à l’augmentation des péages

Autoroutes : profit en hausse garce à l’augmentation des péages

 

Grâce aux petits arrangements entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes, (augmentation des péages contre travaux),  en 2018, les péages augmenteront de 1,03 à 2,04%. Un renchérissement modulé suivant les réseaux. Notons que dans le même temps les profits des sociétés d’autoroutes augmentent  considérablement. Ainsi Vinci,  le principal concessionnaire,  voit ses bénéfices augmenter de près de 30 % et ses dividendes de près de 90 % ! L’augmentation la plus élevée (2,04%) concerne Area qui exploite des autoroutes en Rhône-Alpes. La hausse sera plus limitée, par exemple, chez SAPN (+ 1,39%) qui gère notamment l’A 13 qui relie Paris à la Normandie.  L’Etat a vendu des bijoux de famille qui rapportent gros aux sociétés concessionnaires. Preuve, les profits ont augmenté de 25 % en 2016 et les dividendes de 41 %. Tout cela grâce aux petits arrangements avec l’État pour prolonger  la durée des concessions, modifier l’amortissement et permettre l’augmentation des tarifs. Exemple Vinci réseau concessionnaire avec ASF, Cofiroute, Escota et Arcour affiche des bénéfices en hausse sur un an de 28,5% (1,75 milliard d’euros) et des dividendes en progression de 88,5% (près de 4 milliards d’euros), souligne le magazine Autoplus. Cette forte croissance s’explique notamment par le versement en une seule année, par Cofiroute, d’un dividende élevé correspondant à une trésorerie thésaurisée lors des deux exercices précédents.  « Comment les bénéfices du secteur autoroutier ont-ils pu progresser de 25%. En moyenne alors que les péages, qui constituent 97% des rentrées d’argent, n’ont augmenté en 2016 que de 1,2%? » S’interroge la revue automobile alors qu’une nouvelle hausse des tarifs s’appliquera au 1er février 2018. Une partie de la réponse tient à la hausse du trafic en 2016 (+3,3%), plus dynamique pour les poids lourds (+4,2%) que pour les voitures (+3,2%) et par les baisses des charges de personnels due à l’automatisation des péages. De plus, « les frais financiers des autoroutes liés aux intérêts diminuent au fil du temps comme pour l’emprunt immobilier d’une particulier » explique Pascal Pennec, rédacteur en chef adjoint d’Autoplus, sur l’antenne de RMC. Pour les particuliers, les hausses de tarifs ne vont pas diminuer, au contraire. « À partir de 2019, des augmentations de péages sont directement liées aux engagements de travaux signés en 2016 par les sociétés concessionnaires avec l’État dans le cadre d’un plan autoroutier » souligne Autoplus.

 

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