Glyphosate : des «exceptions» (Nicolas Hulot)

Glyphosate : des «exceptions» (Nicolas Hulot)

Doucement le gouvernemenet et Hulot reculent  sur le glyphosate. En cause,  le fait qu’on ne dispose pas actuellement de molécule de substitution moins polluante. En fait la décision française, peut être souhaitable a été prise un peu à la va vite et sans tenir compte des conditions d’utilisations soit surtout entre deux cultures comme en France soit pendant la végétation comme outre atlantique. Ce qu’indique la coordination rurale.

« Lors de leur action menée le 21 novembre sur les ports de Lorient et St Nazaire, les agriculteurs de la CR et de l’OPG ont prélevé et fait analyser 2 échantillons de tourteau de soja importé. Sans surprise, l’analyse a détecté la présence d’OGM mais surtout de résidus significatifs de glyphosate.
En parallèle, la CR et l’OPG ont fait analyser 16 échantillons de grains de différentes cultures (blé tendre, quinoa, lentille, soja, avoine…) provenant d’agriculteurs français. Résultat : aucun échantillon ne contient le moindre résidu de glyphosate, et ce alors que ces agriculteurs utilisent ce désherbant sur leur ferme. En Europe, le glyphosate est utilisé majoritairement entre 2 cultures pour détruire des mauvaises herbes. Son utilisation « en végétation » qui favoriserait les résidus dans les graines se pratique dans certains pays d’Europe du Nord ou de l’Est mais très rarement en France.
Sur le continent américain, le glyphosate est systématiquement pulvérisé en végétation à deux ou trois reprises sur les cultures génétiquement modifiées qui lui sont résistantes. Il est aussi très utilisé comme dessiccant sur les cultures de légumes secs, 2 semaines avant leur récolte. Ces techniques expliquant la présence de résidus sur des marchandises importées ! Malgré nos demandes, Génération futures n’a jamais répondu sur l’origine des produits qu’elle a analysés et dans lesquels elle a déclaré avoir trouvé des résidus de glyphosate. La connaît-elle elle-même ? Nous pouvons émettre l’hypothèse selon laquelle les céréales pour petit-déjeuner sont des flocons d’avoine ayant reçu du glyphosate juste avant récolte provenant probablement du Canada, premier producteur mondial. Idem concernant les légumes secs : ils sont très peu produits en Europe et les importations du continent américain dominent notre marché. Si le glyphosate est interdit dans l’UE, sans que celle-ci exige que les importations soient d’une qualité au moins équivalente à la nôtre, alors non seulement le consommateur ingérera toujours autant de glyphosate mais les agriculteurs européens seront victimes d’une nouvelle distorsion de concurrence. ».

Nicolas Hulot,  Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui s’est battu l’an dernier pour une sortie du glyphosate en trois ans, se dit donc  prêt à envisager des « exceptions », dans un entretien dans le Journal du dimanche.   »

Alors que les agriculteurs ont manifesté cette semaine partout en France contre l’accord de libre-échange en cours de négociations entre l’UE et les pays du Mercosur, Nicolas Hulot a également estimé qu’ »en l’état, ce traité n’est pas acceptable ». « Il serait trop préjudiciable, notamment pour nos agriculteurs, et la France a des lignes rouges très claires », a ajouté le ministre qui avait déjà critiqué l’accord de libre-échange UE-Canada (Ceta) entré en vigueur partiellement en septembre.

 

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