Rapport Spinetta SNCF : beaucoup de réflexions de bistrot

Rapport Spinetta SNCF : beaucoup de  réflexions de bistrot

 

Pour justifier la réforme SNCF, l’Opinion sort quelques phrases significatives  contenues dans le rapport. Des évidences, des banalités, des lapalissades au surplus truffées de contradictions

 

L’immobilisme n’est plus une option pour la SNCF. Les sept points qui suivent permettent, si besoin était, de s’en convaincre définitivement dit l’Opinion :

« 1/ Le transport ferroviaire n’est pas en déclin. 
Pourtant, sa situation est préoccupante. Elle s’explique avant tout par les incohérences et les insuffisances de la gouvernance publique ».

 

Une évidence car ce sont surtout les pouvoirs publics qui ont imposé le développement de grands investissements notamment le TGV sans prévoir des modes de financement cohérents.

« 2/ Le redressement financier nécessite un effort considérable du groupe public ferroviaire dans un contexte où la masse salariale comme les coûts augmentent d’environ 2% par an. »

 

Encore uen évidence liée au coût  de l’endettement  et au vieillissement des effectifs lié aux suppressions d’emplois.

 

« 3/ L’ouverture à la concurrence a permis une augmentation des trafics, une amélioration de la qualité de service et une réduction des contributions publiques des pays pionniers. Elle apportera une partie de la réponse aux difficultés françaises. »

La concurrence a joué mais dans un environnement concurrentiel assaini.

4/ L’entrée de nouveaux opérateurs mettra en lumière un écart de « compétitivité important entre la SNCF et ses concurrents. Ne pas le prendre en compte serait condamner la SNCF à disparaître des services régionaux et à être gravement pénalisée pour ses autres activités. »

Encore une banalité ;  la SNCF continue de supporter une dette de 45 milliards grandement imputable à l’Etat (et aussi planquée là pour ne pas  alourdir déficit et dette de l’Etat).

 

 

« 5/ Le statut de cheminot est un sujet récurrent indissociable de la recherche d’un accroissement de la compétitivité. »

 

C’est moins le statut qui est en cause que la productivité. Notons que ce statut, qui évolue toujours, est placé sous l’autorité de l’Etat et non de la SNCF.

« 6/ L’entreprise subit le coût d’excédents d’effectifs. La SNCF doit pouvoir recourir pendant deux ans à des plans de départs volontaires. »

 

Ça c’est la recette de cuisine habituelle comme si la SNCF ne procédait  pas à des suppressions régulière d’emplois (il y a eu jusqu’à 500 000 cheminots, ils sont moins de 150 000). Pourquoi 5000 et pas 20 000 ?

« 7/ L’Etat et les régions consacrent plus de 2 milliards par an à des lignes qui ne supportent que 2% du trafic. C’est en redéployant les moyens là où ils sont les plus utiles que le transport ferroviaire pourra retrouver sa place et sa légitimité ; que l’on pourra renforcer et améliorer la desserte des territoires ruraux, avec des solutions adaptées »

Et combien consacre les collectivités à l’entretien et au développement des routes pour un trafic aussi très faible. Faut-il aussi supprimer ces routes ?

 

Voilà comment à coup de serpes et de banalités on pose la problématique ferroviaire. Certes la situation de la SNCF est grave  mis cela fait 50 ans au moins  que ça dure, certes la gestion de la SNCF est très approximative, certes la productivité est insuffisante mais les représentants de l’Etat au conseil d’administration ont toujours entériné avec servilité les décisions  y compris irresponsables et de l’Etat et de la SNCF.

 

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