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Archive mensuelle de janvier 2018

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Fausses nouvelles, faux comptes : Facebook, Twitter, Google impuissants

Fausses nouvelles, faux comptes : Facebook, Twitter, Google  impuissants

 

Le Congrès américain s’inquiète de la prolifération de « faux » comptes et  des réponses très évasives de Facebook, Twitter et Google.   Pour Facebook, Au troisième trimestre 2017, l’ensemble de ces faux  comptes représentait « environ 3% des utilisateurs mensuels actifs dans le monde (2,07 milliards-) soit plus de 62 millions de faux comptes sur Facebook. En se basant sur des études indépendantes, le Congrès estime qu’il y a environ 15% de faux comptes sur Twitter – soit environ 48 millions. Le petit oiseau bleu dément, assurant que les faux comptes représentent « moins de 5% des utilisateurs actifs mensuels ». Beaucoup de questions, et toujours peu de réponses. Le Congrès américain a publié jeudi les réponses écrites de Facebook, Twitter et Google, interrogés sur le dossier de campagnes de propagandes russes durant la présidentielle américaine en 2016. Les géants américains avaient déjà été appelés à se justifier devant le Congrès début novembre dernier. Le rapport aborde entre autres les publicités politiques ciblées, les techniques de modération des entreprises ou encore, le nombre de contenus russes identifiés. En ligne de mire : les élections fédérales américaines à l’automne. . Le réseau social Facebook dit « ne pas être en mesure de corroborer ou de réfuter les allégations de collusion possible ». Lors de l’audition en novembre dernier, l’entreprise de Mark Zuckerberg avait admis qu’environ 126 millions d’Américains avaient été exposés à du contenu généré par des entités russes dont l’Internet Research Agency (IRA). Google est notamment visé pour son service de vidéo, YouTube. En novembre, il avait détecté 18 chaînes, ayant totalisé 309.000 vues. . « Facebook n’est pas en mesure de savoir tout ce que les acteurs étrangers ont fait dans leurs activités en ligne », annonce d’emblée le réseau social. «  De son côté, Twitter se dédouane : « Au regard du grand volume de contenus postés et le caractère instantané de notre plateforme, Twitter n’est pas capable de surveiller en temps réel tous les tweets. » 

 

Evasion fiscale dans le groupe Pinault

Evasion fiscale dans le groupe Pinault

 

Pinault use de l’évasion fiscale au profit du PDG de Gucci, selon Mediapart. Selon Reuters, Marco Bizzarri, PDG de Gucci depuis janvier 2015 et qui résiderait en Italie, bénéficie depuis 2010 d‘un système d’évasion fiscale par lequel il est rémunéré via une société offshore au Luxembourg et domicilié fiscalement en Suisse. Cela avec la bénédiction du PDG de Kering, François- Henri Pinault, lequel s’est exilé à Londres pour payer moins d’impôts. Normal quand un dispose d’un patrimoine d’environ 20 milliards. De quoi évidemment jouer ensuite les mécènes. Dans un communiqué, le groupe Kering affirme avoir “mis en place une gouvernance d’entreprise visant à assurer une conformité totale avec les réglementations fiscales à tous les niveaux, y compris celui de ses collaborateurs”. “En ce qui concerne M. Bizzarri, il est parfaitement en règle avec les autorités fiscales italiennes, pays où il est résident fiscal”, ajoute-t-on Marco Bizzarri, 55 ans, qui a relancé les ventes de Gucci, désormais principale source de profits de Kering, était auparavant PDG de Stella McCartney (2005-2009) et de Bottega Veneta (2009-2014), deux autres signatures du groupe. Selon Mediapart, il a échappé à environ 15 millions d‘euros d‘impôts. “Le bilan est encore plus juteux pour Kering : s‘il avait versé le même salaire net à Bizzarri en Italie, cela aurait coûté 50 millions d‘euros de plus”, assure-t-il. La police italienne a effectué en décembre dernier des perquisitions dans les locaux de Gucci, à Milan et Florence, dans le cadre d‘une enquête du parquet milanais pour des soupçons d’évasion fiscale. A l‘appui de son enquête, Mediapart publie la copie d‘un courriel en anglais daté du 17 décembre 2014 envoyé par Jean-François Palus, directeur général délégué de Kering, à Marco Bizzarri avec François-Henri Pinault en copie. “Après ta discussion avec François-Henri, il est revenu vers moi avec un objectif de rémunération nette annuelle de 8 000 K€”, peut-on lire notamment, soit huit millions d‘euros annuels. “Si Kering avait versé cette somme nette de tout impôt via un contrat de travail italien, cela aurait coûté plus de 21 millions d’euros par an”, écrit Mediapart.

Marseille: Le premier adjoint condamné

Marseille:  Le premier adjoint condamné

 

Nouvelle preuve de l’usure système Gaudin à Marseille avec la condamnation première adjoint Dominique Tian, à un an de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour “omission dans sa déclaration de patrimoine” et “blanchiment de fraude fiscale”. La page Gaudin pourrait bien se tourner qu’il a annoncé lui-même il ne se représenterait pas aux prochaines élections. La personnalité de l’intéressé est le plus en plus contestée comme le système politico-financier très spécifique à Marseille. Le premier adjoint condamné conteste la décision du tribunal que fiscalement il avait déjà régularisé sa situation. Il était sans doute en règle désormais avec l’administration fiscale mais pas avec la compte tenu de son devoir de transparence  L’ancien député de la deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône, battu en juin dernier, était accusé d’avoir dissimulé des comptes en Suisse pour des dépôts d’environ deux millions d’euros découverts à la mort de son père en 1996. Il a également été condamné à une amende de 1,45 millions d’euros par le tribunal correctionnel de Paris. Dominique Tian a annoncé dans un communiqué son intention de faire appel de “cette décision absurde”, un appel suspensif. Il avait régularisé sa situation en 2014 grâce à une circulaire relative aux avoirs non déclarés à l’étranger contre une amende de 664.000 euros.

Prisons : fin du conflit ?

Prisons : fin du conflit ?

 

 

L‘Ufap-Unsa Justice, qui représente à peu près 85 45 % des surveillants (à peu près autant que la CGT et FO réunis) a décidé de mettre fin au moment. Pourtant, les avancées obtenues du ministre sont loin des attentes. Pour résumer les promesses : l’embauche de 1000 surveillants (28 000 actuellement), quelques primes symboliques et des intentions pour gérer  de manière séparée les détenus radicalisés. Bref pas vraiment une reconnaissance d’un métier mal rémunéré et surtout en crise d’identité et de rôle. Il n’est pas sûr que la décision de l‘Ufap-Unsa Justice soit très bien accueillie par la base et le conflit pourrait bien prendre d’autres formes et renaître quelques mois. Il suffirait malheureusement d’une autre ou de plusieurs agressions de surveillants par des détenus pour rallumer la flamme du mécontentement. En attendant Nicole Belloubet a aussitôt salué cette décision dans un communiqué, dans lequel elle estime que cela permettra de mettre “rapidement” en œuvre “des mesures concrètes pour améliorer la sécurité des agents en détention, accélérer les recrutements et renforcer les dispositifs indemnitaires.” Ce document prévoit la prise en charge des détenus les plus dangereux dans des “quartiers radicalement étanches”, avec à terme 1.500 places, et la fourniture d’équipements de protection comme des gilets pare-balles. “La garde des Sceaux souhaite maintenant que l’ensemble des personnels reprennent leur travail pour assurer la sécurité des établissements pénitentiaires”, lit-on dans le communiqué. Les deux autres syndicats représentatifs des gardiens, le SNP Force ouvrière et la CGT pénitentiaire, ont refusé dès jeudi de signer le relevé de conclusions. “Pour nous, c‘est une trahison”, a déclaré à Reuters le secrétaire général du SNP FO, Emmanuel Baudin. “Quoi qu‘en dise M. Forget, les agents étaient contre ce relevé de conclusions car on est loin du compte, que ce soit en matière de sécurité, matière indemnitaire. Et le volet statutaire n‘apparaît pas.” “On va maintenir la pression ce week-end et réfléchir aux modalités d‘action qu‘on va mettre en place à partir de lundi. On va se concerter aussi avec la CGT”, a-t-il ajouté.

Moral des ménages : légère baisse en janvier

Moral des ménages : légère baisse en janvier

Alors que le moral des patrons continue de s’améliorer, on constate une certaine baisse morale des ménages affectés par les hausses de fiscalité de ce début d’année. La question du pouvoir d’achat vient désormais en tête des préoccupations devant le chômage. En effet d’après l’INSEE,  la confiance des ménages s’est légèrement dégradée sur le premier mois de l’année après deux mois de hausse, malgré un recul des craintes concernant l’évolution du chômage. Le moral des ménages, calculé sur la base de soldes d’opinion (différences entre proportion de réponses positives et négatives), a diminué d’un point, pour s’établir à 104 points, selon l’organisme public de statistiques. L’indice se situe néanmoins nettement « au-dessus de sa moyenne de long terme », qui est de 100 points, souligne l’Insee. Dans le détail, l’opinion des ménages sur leur situation financière à venir s’est légèrement dégradée : le solde correspondant perd deux points et demeure au-dessous de sa moyenne de longue période, souligne l’Insee. La proportion de ménages jugeant opportun d’effectuer des achats importants est malgré tout restée stable (+1 point). Cette dernière se situe au-dessus de sa moyenne de longue période depuis janvier 2016, selon l’organisme public.  Concernant la situation économique en général, les ménages sont nettement plus optimistes concernant le chômage : le solde correspondant recule de cinq points, demeurant ainsi « bien inférieur à sa moyenne de longue période ». Les ménages sont par ailleurs largement plus nombreux qu’en décembre à estimer que les prix vont augmenter au cours des 12 prochains mois. Cet indicateur a gagné 16 points, pour atteindre « son plus haut niveau depuis janvier 2014 », d’après l’Insee.

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Tesla : la tuile ou l’illusion de la voiture autonome

Tesla : la tuile ou l’illusion de la voiture autonome

Pour Tesla c’est évidemment la tuile avec cet accident à Los Angeles ; une voiture tesla autonome a percuté un camion de pompiers (lui, pourtant à l’arrêt)  à plus de 100 km. D’une manière générale,  cela confirme l’illusion de la voiture autonome. Certes sur des parcours protégés,  la voiture autonome pourra se développer. Mais dans la circulation classique,  il paraît in vraisemblable que la technologie puisse prendre en compte tous les paramètres de sécurité. En outre, un énorme problème de responsabilité se pose ; en l’état des conditions de performance des voitures autonomes, on voit mal les compagnies d’assurances  assurer leurs utilisateurs. D’une certaine manière,  la voiture autonome est un énorme pari technologique et financier. Pour Tesla cela pourrait accélérer la dégringolade financière mais cela pourrait aussi hypothéquer les perspectives de développement de ce type de véhicule chez tous les constructeurs.  Le principe même de véhicule sans conducteur existe longtemps mais le plus souvent ce principe est mis en œuvre dans le cadre de transports guidés notamment le métro ou le ferroviaire interurbain.  Le TGV par exemple aurait pu être conçu dès le départ sans conducteur. S’il ne l’a pas été c’est  que la SNCF craignait les réticences des usagers. Une question commerciale donc. Sur les réseaux banalisés la circulation repose sur la marche à vue c’est-à-dire le contrôle permanent des véhicules. Les usagers de la route ne sont pas homogènes (poids-lourds, autobus, automobiles et  piétons). Sans parler des obstacles autres qui peuvent apparaître inopinément car l’espace viaire n’est pas dédié uniquement à l’automobile. . La voiture complètement autonome pourra être opérationnelle quand elle sera utilisée comme un transport  guidés dans les mêmes conditions qu’un métro par exemple voire comme un tramway protégé. Il y a sans doute mieux à faire que de développer l’ hypothétique voiture autonome comme par exemple davantage mutualiser l’utilisation d’uen partie du parc.

 

Wauquiez, comme Marine Le Pen fuit les européennes !

Wauquiez, comme Marine Le Pen fuit les européennes !  

 

On a noté évidemment des similitudes de pensées et programmatiques entre Marine Le Pen et Laurent Wauquiez. D’une certaine façon, ils ont aussi la même manière d’affronter les échéances politiques trop difficiles : en fuyant. Le Front National comme les Républicains ne pourront guère retrouver leur meilleur score au européenne du fait de leur affaiblissement respectif. Il est clair qu’une défaite aux européennes hypothèquerait  les chances de se présenter aux présidentielles de 2022. L’un comme l’autre ont choisi de ne pas prendre la tête de liste des européennes pour ne pas porter la responsabilité d’un éventuel recul. Dans les deux cas encore les chefs de partis vont donc choisir un bouc émissaire comme tête de liste. Pour se justifier, Laurent Wauquiez a réaffirmé jeudi sur France 2 qu’il ne mènerait pas la liste de son parti aux élections européennes de 2019. « Je suis président de région. Je n’ai pas l’habitude de trahir la confiance de mes électeurs. Ils ont voté pour moi pour une durée de mandat, je ne fais pas partie de ces politiques qui surfent d’un mandat à un autre », a déclaré le président d’Auvergne-Rhône-Alpes lors de L’Émission politique sur France 2.lequel dans le passé n’avait pas hésité à surfer entre son mandat de lutter et celui de ministre. Autre époque, autre temps y compris concernant son changement de position relatif au noyau dur qu’il prévoit aujourd’hui à 12 états au lieu de six précédemment. « Si on veut sauver l’Europe, il faut la changer », a-t-il martelé, prônant un noyau dur de douze états, contre six dans un essai publié en 2014. Car « j’ai entendu les critiques qui m’ont été faites. Tout le monde m’a dit: six, c’est pas assez ». « Je ne suis pas borné, je suis capable d’écouter ».

« La fin du French bashing du monde entier » (Pascal Cagni)

« La fin du French bashing du monde entier » (Pascal Cagni)

Pascal Cagni, président de Business France et ancien patron d’Apple en Europe,  déclare que c’est la fin du french bashing dans le monde dans une interview à la Tribune. Il affirme memo que la France est devenue « Darling internationale ». Peut être un peu excessif même si l’image du pays a indiscutablement changé.

 

Vous êtes président de Business France depuis six mois, avec la mission de remettre à plat l’organisation décriée de l’agence. Où en êtes-vous ?

PASCAL CAGNI - Nous travaillons, avec le directeur général Christophe Lecourtier, à élaborer une nouvelle feuille de route pour Business France, dont je devrai piloter la gouvernance. L’enjeu est clair : le déficit du commerce extérieur, historiquement élevé, est passé de 45 milliards d’euros en 2015 à 60 milliards d’euros en 2017. Cela veut dire que les marges de manœuvre pour les entreprises françaises à l’export sont énormes, et qu’il faut améliorer le fonctionnement des établissements publics et privés chargés de l’attractivité des entreprises, pour leur permettre d’être davantage performantes. Pour cela, il y a un enjeu de simplification et de cohérence. Il faut travailler en meute, comme le dit Pierre Gattaz du Medef. Les trois métiers de Business France, c’est-à-dire l’export, attirer des entreprises étrangères en France et développer l’image de la France à l’international, doivent devenir plus efficaces grâce à une meilleure coordination avec les organismes privés et associatifs comme les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), les Régions, la CPME, le Medef international, et les organismes d’État qui travaillent sur le territoire. L’amélioration de la balance commerciale passe aussi par les entreprises dites étrangères en France, qui réalisent 20% des emplois français et représentent 30% des exportations. Quand on arrive à attirer des entreprises en France, non seulement elles créent de l’emploi et de la richesse sur le territoire, mais elles participent à nos performances à l’export. Il faut donc dérouler le tapis rouge aux entreprises étrangères. Heureusement, nous assistons en ce moment à un véritable changement de culture en France vis-à-vis de l’entreprise. J’ai bon espoir que nous allons réussir à tirer parti d’un regain d’intérêt incroyable pour la France à l’international.

Justement, la France, troisième délégation mondiale derrière les États-Unis et la Chine, était encore une fois l’une des attractions du CES de Las Vegas avec plus de 365 entreprises exposantes, dont 320 startups. La tech joue-t-elle un rôle particulier dans l’attractivité de la France ?

Le CES permet indéniablement à la France de rayonner à l’international et oui, le succès de nos startups contribue au changement de regard que le monde porte désormais sur notre pays. Au CES, la France arrive à donner d’elle-même une image cohérente, avec une présence unifiée et forte derrière le logo de la French Tech, qui est une formidable réussite pour dynamiser l’ensemble de l’écosystème d’innovation. Certaines startups n’existeront plus dans deux ans, c’est vrai, mais cette présence massive est formidable en termes d’image.

La French Tech a réussi à repositionner la France sur la carte mondiale de l’innovation. C’est une réussite dont il faut s’inspirer dans tous les secteurs, même si le retour en grâce de la France dans le monde est beaucoup plus général que le simple succès de notre high-tech.

Vous parlez de présence unifiée derrière la French Tech, mais la plupart des startups françaises au CES sont venues avec leur délégation régionale. Par conséquent, elles n’étaient pas organisées par thématique, ce qui aurait été davantage cohérent et leur aurait offert plus de visibilité. Cette dispersion brouille le message global…

La plupart des délégations affichent tout de même le logo de la French Tech en plus de celui de la région ou de la CCI. Mais vous avez raison. En général, dans un monde désormais spammé par l’information, on ne peut pas gagner quand on a treize marques régionales qui n’ont aucune référence à la nation France. La tech n’a pas vraiment ce problème, car la French Tech est une marque forte et on remarque surtout à Las Vegas que la France est massivement présente. Mais dans la plupart des autres secteurs, l’absence de cohérence globale pose un vrai problème. Les diverses initiatives doivent être davantage coordonnées.

Il faut donc travailler sur le « nation branding », c’est-à-dire l’image de marque de la France. Il faut s’inspirer de la campagne Great du Royaume-Uni : plus de la moitié a été financée par le privé. L’un de mes objectifs est de convaincre les acteurs du privé, mais aussi les régions et les autres moteurs de l’attractivité du territoire qu’il faut tous nous mettre derrière une bannière unique, qu’on décline secteur par secteur. Creative France peut être ce cri de ralliement global. Si on réussit cela, on pourra tirer profit de ce moment rare dans notre histoire, qui se caractérise par un PIB en croissance, par des Français qui redécouvrent leurs attributs, par un monde demandeur de plus de France et par une Europe qui a plus que jamais besoin d’un couple franco-allemand fort.

 

Vous avez une longue expérience internationale et vous venez de rentrer en France. Comment percevez-vous l’évolution de l’image de la France dans le monde ces dernières années ?

En tant qu’ancien haut dirigeant d’Apple en Europe, Moyen-Orient et Afrique pendant 12 ans, en tant que fondateur d’un fonds d’investissement basé à Londres [C4 Ventures, Ndlr], et en tant expatrié rentré tout récemment en France, j’ai vécu le French bashing et je peux vous dire que la situation aujourd’hui n’a rien à voir avec celle d’il y a ne serait-ce que cinq ans. Les « french fries », les moqueries sur le prétendu protectionnisme économique du pays, les couvertures désastreuses de la presse internationale dont la fameuse « une » de The Economist désignant la France comme l’enfant malade de l’Europe, la polémique sur l’impôt à 75% qui effrayait jusqu’aux conducteurs de taxis californiens… Pendant des années, on a fait tout ce qu’il fallait pour être montrés du doigt et moqués. Mais les réformes économiques de la fin du quinquennat précédent, et l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, ont transformé la France en « darling » du monde entier. Depuis le 8 mai dernier, la France réussit une séquence internationale fantastique. Le regain d’intérêt est palpable, par exemple auprès des investisseurs chinois. Le rôle d’Emmanuel Macron est déterminant pour incarner ce changement d’image, car il donne confiance. Mais en réalité, le président fait simplement ressortir ce qui était déjà là. Aujourd’hui, et c’est nouveau, le monde remarque ce qu’il y a de positif en France. Il n’y a plus de symbole désastreux comme l’impôt à 75%. Ce que l’on voit au CES, c’est cette France innovante qui gagne. Une France avec un million d’ingénieurs, soit autant que l’Allemagne, mais pour 66 millions d’habitants contre 82 millions outre-Rhin. C’est une France disproportionnellement plus forte et influente que les 0,5% de la population mondiale qu’elle représente. Il faut transmettre cet enthousiasme, c’est aussi ma mission. Répéter à nos PME qu’elles ne doivent plus se satisfaire d’un chiffre d’affaires de leader français, ni même européen, mais qu’elles doivent vouloir devenir un leader mondial.

Nouvelle attaque contre le livret A

Nouvelle attaque contre le livret A

Nouvelle attaque contre le livret A et l’épargne en général de la part cette fois non pas gouvernement mais de la part du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), institution adossée à la Cour des comptes. Cet honorable conseil des prélèvements obligatoires repose tout simplement de limiter certaines formes d’épargne et de les surtaxer comme si déjà c’est épargne n’avait pas déjà été imposé. Il y a notamment l’impôt sur le revenu et autre taxes. Comme pour le gouvernement,  l’honorable conseil veut orienter cette épargne davantage vers le financement des entreprises car une partie important de l’épargne actuelle constitue de l’argent mort.  . Première observation, ce concept d’argent mort est-il est une illusion car les banques et la caisse de dépôts se chargent  bien entendu de faire travailler les montants stockés sur les livrets notamment le livret A d’autant plus facilement que le taux d’intérêt est maintenant négatif compte tenu de l’inflation. En fait l’objectif est double peut-être orienter davantage vers l’activité productive mais aussi accroître le rendement fiscal  global. A l’heure où le gouvernement et la place s’interrogent sur un meilleur « fléchage » de l’épargne vers le financement des entreprises, l’un des constats du rapport est l’avantage donné à l’argent qui dort : l’épargne réglementée, qui représente un encours de 420 milliards d’euros, et, en partie, l’assurance-vie (1.600 milliards d’euros). « La fiscalité est plus favorable à l’épargne non risquée qu’à l’épargne risquée. Les prélèvements sont en effet nuls ou faibles sur l’épargne réglementée, sans risque et liquide. Les prélèvements sont identiques en assurance-vie en unités selon que les supports sont en unités de compte et en euros, alors que le risque est pour l’assuré dans le premier et pas dans l’autre », relève le rapport. Du conseil de prélèvements obligatoires Ainsi les membres du Conseil des prélèvements obligatoires recommandent-ils d’abaisser les plafonds de dépôts de l’épargne réglementée, jugeant que « le niveau actuel semble excéder celui de l’épargne de précaution », estimé entre deux et trois mois de salaire. Ils préconisent de revenir aux niveaux de 2012, soit 15.300 euros pour le Livret A (contre 22.950 euros aujourd’hui) et 6.000 euros pour le LDDS (contre le double). Cela permettrait de réaffecter 30 milliards d’euros sur d’autres supports d’épargne, alors que « le niveau d’encours de l’épargne réglementée excède largement les besoins de financement de logement social » (255 milliards en 2016). L’abaissement doit être général « en reconsidérant le niveau cumulé de défiscalisation », incluant Livret A, LDDS, Livret épargne populaire (LEP) et Livret jeune, qui peut atteindre des montants élevés : 143.550 euros pour un couple avec trois enfants de plus de 12 ans. Le Conseil des prélèvements obligatoires conseille aussi de s’attaquer à l’assurance-vie, qui bénéficie d’un régime fiscal avantageux du point de vue de l’impôt sur les revenus et de l’imposition des successions, notamment le prélèvement forfaitaire libératoire au taux réduit de 7,5% au bout de huit ans.

 

Guerre monétaire : Trump fait remonter le dollar

Guerre monétaire : Trump fait remonter le dollar

 

Trump  a nettement contredit le secrétaire américain au Trésor qui encourageait la baisse du dollar. Mercredi soir, Steven Mnuchin avait  affirmé qu’un « dollar plus faible » était « bon » pour les Etats-Unis puisqu’il favorise  »le commerce et les opportunités ». Non seulement cette déclaration rompait t avec des décennies de discours américain vantant le « dollar fort », mais elle a immédiatement fait chuter le billet vert, poussant l’euro à la hausse. Du coup, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a dénoncé jeudi les déclarations du secrétaire américain au Trésor soutenant un dollar faible, qui font craindre le déclenchement d’une guerre monétaire au niveau mondial. Un argument qui a peut-être été entendu par le président américain. En effet, le billet vert s’est nettement renforcé aujourd’hui quand le président américain Donald Trump a assuré qu’il était en faveur d’un « dollar fort », contredisant ainsi directement son secrétaire au Trésor qui la veille avait, en louant le « dollar faible », fortement pesé sur le billet vert. L’euro, qui avait plus tôt dans la journée dépassé pour la première fois depuis 2014 le seuil symbolique des 1,25 dollar, s’est soudainement déprécié quand ces propos ont été rendus publics et est repassé sous la barre des 1,24 dollar.

Agriculture : promesses hypothétiques de Macron

Agriculture : promesses hypothétiques de Macron

 

On ne peut pas dire que Macron se soit montré aussi à l’aise face aux agriculteurs que lors  Davos. Il se e devait pourtant de faire une petite visite monde agricole qui politiquement se tient à distance du  président de la république. Macron a fait une seule petite ouverture à savoir la possibilité d’exempter 10 % des agriculteurs de l’interdiction d’utiliser le glyphosate quand il n’y a pas d’autres solutions techniques. La question sera de savoir comment on choisit ses agriculteurs et les types de production. Pour le reste,  le président de la république s’est référé aux principales orientations retenues lors des États généraux de l’alimentation. Des États généraux pourtant n’apportent pas grand-chose hormis une théorie sur les prix difficilement applicables en effet le chef de l’État veut rééquilibrer les rapports de force entre producteurs agricoles industriels et distributeurs. Le principe serait de partir des couts de production pour bâtir ensuite les prix de vente et non comme aujourd’hui de partir des prix de vente pour déterminer la rémunération des producteurs. Un principe économique et moral qui demeure cependant très théorique car la plupart des productions s’inscrive dans un marché international. Par exemple quand le prix du blé fixé à la bourse de Chicago que le prix du lait est déterminé en fonction de l’évolution de la demande de la Chine. Du coup, le chef de l’État encourage aussi à la valorisation des productions c’est-à-dire des productions porteuses de plus fort valeur ajoutée parce que de meilleure qualité. Reste que les moyens d’encourager l’agriculture raisonnée voire biologique sont bien trop faibles par rapport aux enjeux sans parler d’une organisation des filières par trop insuffisant. Le chef de l’État a donc répété un certain nombre de banalités justes dans leur principe mais inapplicables et inappliquées comme il en convient lui-même. “Les bruits que j‘entends ne sont pas encourageants”, a dit Emmanuel Macron, annonçant une réunion dès la semaine prochaine de l‘ensemble des acteurs avec les ministres de l‘Agriculture et de l‘Economie pour rappeler les règles à respecter. “Ce que demande l‘agriculture française, ce ne sont pas des aides, c‘est de ne pas être le seul secteur où la vente à perte est devenue la règle. C‘est légitime et c‘est ce que nous allons faire”, a-t-il dit à Saint-Genès-Champanelle (Puy-de-Dôme). “Dans le texte de loi, il y aura bien les engagements annoncés : renverser la construction du prix en partant des coûts de production, relever le seuil de revente à perte, encadrer les promotions pour permettre un juste retour du prix payé aux agriculteurs, lutter contre les prix abusivement bas, faciliter les recours en cas de litige et assurer plus de transparence dans la coopération agricole.” Cette série d‘annonces avait été relativement bien accueillie en octobre par les agriculteurs qui ne décolèrent pas contre les grandes enseignes qu‘ils accusent de ne pas anticiper les principes de la future loi, en dépit de la charte signée en ce sens lors des états généraux de l‘alimentation. Concernant la conclusion de nouveaux accords commerciaux et l‘ouverture de nouveaux marchés, il s‘est efforcé d‘apaiser les inquiétudes des agriculteurs, soulignant que ces accords pouvaient “être favorables” aux filières. Ce qui est loin d’être certain concernant en particulier les échanges avec le Canada.

Guerre du Nutella : pourtant surtout du sucre et de l’huile de palme

Guerre du  Nutella : pourtant  surtout du sucre et de l’huile de palme

La promo exceptionnelle qui a déclenché une guerre chez les consommateurs faute d’approvisionnement suffisant est d’autant plus surprenante que ce produit composé à 80% de sucre et huile n’est pas fameux pour la santé des enfants.  C’est même un vrai cocktail explosif sur le plan nutritif.( et  potentiellement cancérigène pour l’Agence Européenne de la Sécurité Alimentaire (EFSA)   Dans un post publié le 2 novembre sur Facebook, un organisme allemand de défense des consommateurs, Verbraucherzentrale Hamburg, indiquait avoir constaté que la teinte de la célèbre pâte à tartiner a été modifiée. En effet, celle-ci est plus claire qu’auparavant.  Verbraucherzentrale Hamburg – L’association Verbraucherzentrale Hamburg a comparé les étiquettes de deux pots de Nutella, achetés à des dates différentes. Les valeurs nutritives du produit ont légèrement  évolué. Selon l’étiquette examinée, la teneur en sucre a augmenté pour atteindre 56,3%, contre 55,9% précédemment tandis que la teneur en graisse a légèrement chuté pour s’établir à 30,9% contre 31,8% avant le changement de recette. Conclusion Nutella c’est surtout du sucre et de l’huile de palme. Selon Reuters, Ferrero utilise 185.000 tonnes d’huile de palme chaque année pour fabriquer son Nutella. Remplacer cet ingrédient pourrait coûter entre 8 et 22 millions de dollars par an en plus aux prix actuels du marché. Effectivement ce produit est largement utilisé dans l’alimentation dans l’industrie alimentaire ;  il entre dans la composition de nombreux aliments industriels tels que chips, biscuits, mayonnaise, chocolat, glaces, etc. L’huile de palme, extraite de la pulpe des fruits du palmier à huile, est accusée d’avoir des effets nocifs sur la santé et d’être l’une des responsables de la déforestation. Le problème, c’est que ce produit est massivement utilisé par l’industrie agroalimentaire précisément en raison de son faible coût.  : La France en consomme 126.000 tonnes par an, soit deux kilos par habitant chaque année. Les palmeraies d’où est issue l’huile de palme utilisée dans les produits alimentaires se trouvent principalement en Indonésie et en Malaisie, producteurs de 80% des stocks, on en trouve également en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest. La France est un petit importateur d’huile de palme (150.000 tonnes sur une production mondiale de 62 millions de tonnes), mais les pays producteurs craignent une contagion à d’autres pays consommateurs. Les écologistes voulaient  une  surtaxation par les «effets dévastateurs de la culture industrielle du palmier à huile sur la biodiversité», pointant notamment les d’huile de palme. Autre argument: l’huile de palme fait aujourd’hui partie des huiles végétales les moins taxées en France, des taxes qui varient du simple au double !

 

Agriculture : les États généraux de l’alimentation trop théoriques !

Agriculture : les États généraux de l’alimentation  trop théoriques !

 

 

Macron a confirmé une loi pour la régulation des prix des productions agricoles. Une loi qui risque de demeurer théorique comme la charte sortie, elle, aussi des états généraux “Les bruits que j‘entends ne sont pas encourageants”, a dit Emmanuel Macron, annonçant une réunion dès la semaine prochaine de l‘ensemble des acteurs avec les ministres de l‘Agriculture et de l‘Economie pour rappeler les règles à respecter. À l’issue de cinq mois de débats force est de constater que ces états généraux n’ont servi à rien ou à pas grand-chose sinon à permettre des échanges entre les acteurs du secteur. En effet,  les décisions du gouvernement ne sont pas à la hauteur des enjeux. On va se contenter d’une disposition législative qui veut  interdire la vente à perte et contraindre les cantines scolaires à se fournir pour au moins 50 % en produits bio.  Théoriquement la mesure qui interdira la vente à perte dans la distribution alimentaire paraît de nature à assurer un minimum de rémunération aux producteurs. Ceci étant en l’état,  le texte est assez ambigu puisqu’il contraindra la distribution  revendre au minimum tout produit alimentaire au prix acheté majoré de 10%. Ce seuil sera accompagné d’un encadrement des promotions commerciales qui ne pourront plus être supérieures à 34% du prix normal et à 25% du volume annuel vendu et de mesures permettant de baser les contrats commerciaux sur les coûts de revient des agriculteurs. Le problème est de savoir cependant qu’elle sera le prix d’achat imposé au producteur. En effet ce prix d’achat est rarement fondé sur les coûts de production mais sur des prix que les distributeurs en situation oligopolistique imposent. De toute manière,  il paraît assez difficile sinon impossible de réglementer dans ce domaine à moins d’imposer une réglementation des prix qui serait refusée par Bruxelles (une sorte de tarification obligatoire). Les prix sont évidemment régulés par les rapports de force entre producteurs et distributeurs et cela à l’échelle internationale pour nombre de produits. De ce point de vue,  la balle est largement dans le camp des producteurs afin qu’ils structurent mieux leur réseau de commercialisation et qu’ils valorisent  davantage leurs productions auprès des consommateurs. Cependant rien n’est prévu encourager la structuration des réseaux commerciaux agricoles ou celle de la filière bio. Et pour cause concernant ce dernier aspect puisque Nicolas Hulot était absent !  Le chef du gouvernement avait  cependant annoncé un «nouveau programme en faveur de l’agriculture biologique». Il avait  ainsi affirmé que la part du bio, qui occupe actuellement 6,5% de la surface agricole du pays, passera à 15% en 2022, puis à 30% en 2030 mais sans préciser les moyens pour y parvenir.

Sondage Laurent Wauquiez : ni compétent, ni honnête, ni sympathique

Sondage Laurent Wauquiez : ni compétent, ni honnête, ni sympathique

L’image de Laurent Wauquiez qui n’était déjà pas fameuse se dégrade, révèle jeudi 25 janvier un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro. Seuls 41% des sondés trouvent compétent le nouveau président du parti Les Républicains, contre 57% qui le jugent incompétent. Laurent Wauquiez n’apparaît sympathique que pour 37% des Français, contre 61% qui ne lui prêtent pas cette qualité. C’est une perte de quatre points à chaque fois, par rapport au dernier sondage réalisé le 7 décembre dernier. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes n’est jugé honnête que par 34% des sondés, contre 64%, soit un peu plus de six personnes sur dix qui le trouvent malhonnête. Laurent Wauquiez perd là deux points d’opinion positive par rapport au mois de décembre 2017. Une personne sur deux estime que le président du parti Les Républicains imite le Front national : 51% des sondés le pensent contre 47%, soit une augmentation de trois points, si l’on se réfère au sondage précédent du 7 décembre.

*L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet, les 24 et 25 janvier 2018. Il s’agit d’un échantillon de 980 personnes représentatif de la population française âgée de18 ans et plus, parmi lesquelles 202 sympathisants de gauche, 150 sympathisants LREM, 105 sympathisants LR, et 156 sympathisants du FN. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas.

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