Après la crise du lait, celle de la poudre de lait
Depuis notamment la suppression des quotas c’est toujours un peu la pagaille. Pour le lait proprement dit, la situation s’est un peu améliorée notamment en raison de l’ouverture de certains marchés mondiaux. Pour la poudre de lait, c’est différent et la crise découle en tout cas pour partie de la crise du lait elle-même. En effet pour réguler, on a fait jouer un mécanisme de rachat automatique par l’union économique. Du coup les stocks sont pleins, on ne sait plus quoi en faire et l’union européenne a décidé d’arrêter le mécanisme de rachat de la poudre. Les stocks atteignent en effet de leur de 400 000 t Les 28, réunis à Bruxelles, hier, pour un conseil des ministres de l’Agriculture, ont décidé de neutraliser un système annuel de plafond automatique de rachat, conçu comme un « filet de sécurité » pour le marché. Selon ce mécanisme, le 1e r mars de chaque année s’ouvre une période dite « d’intervention » où les opérateurs peuvent vendre du lait écrémé en poudre à la Commission à un prix fixe et connu à l’avance (« le prix d’intervention »), jusqu’à un certain plafond. La Commission est alors obligée d’acheter. Au-delà de ce seuil, les ventes se font aux enchères. L’UE a décidé, hier, d’abaisser ce seuil de 109.000 tonnes à zéro. L’objectif est d’« éviter une nouvelle chute des prix et une nouvelle détérioration du niveau de vie des agriculteurs », selon un communiqué du Conseil de l’UE. La Commission essaie déjà, de son côté, de se défaire de 380.000 tonnes de lait en poudre, stock constitué, en 2016, en pleine crise sur les marchés pour tenter de freiner la chute des prix. Ces quantités, retirées du marché, avaient alors contribué à alléger la pression sur les cours. Ces stocks, qui dorment dans des entrepôts au sein de plusieurs pays membres, pèsent sur le cours actuel du lait en poudre, qui contrairement à celui du lait a fortement fléchi, depuis un an, et est actuellement inférieur au niveau d’intervention. « Le Conseil a décidé aujourd’hui (hier, NDLR) d’intervenir pour stabiliser les marchés laitiers en 2018 », a déclaré Rumen Porodzanov, ministre bulgare de l’Agriculture, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE. « C’est en ligne avec notre engagement de suivre les développements du marché et de s’assurer que le filet de sécurité est utilisé à bon escient et prudemment, pas simplement pour répondre aux turbulences du marché mais aussi pour les éviter, quand c’est possible », a-t-il ajouté. L’UE continuera toutefois d’intervenir et décidera « au cas par cas quelles quantités acheter et à quel niveau de prix ». ! Tout dépendra de la quantité sinon ce sera une nouvelle crise du lait liquide.
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