En Marche, toujours virtuel et cadenassé
Il n’y a guère d’espoir que le parti de Macron en marche se transforme en véritable organisation politique. Restera une sorte de mouvement à l’américaine très centralisé sans aucune responsabilité pour les structures locales. Tout au plus envisage-t-on de créer dans chaque département un groupe qui réunirait référent, député et quelques élus locaux. En outre en marche n’a pas réellement de réflexion sur le développement des territoires en dehors des grandes métropoles. Mais « Ça va accélérer, il va prendre des décisions stratégiques, trancher, légitimer » les choses, juge un député, qui affirme qu’il faut notamment travailler sur la définition de la « doctrine du macronisme au niveau local ». Et d’ajouter : « Il y aura un groupe qui va travailler à ça. » Dans une note interne de trois pages, adressée fin décembre à la centaine de référents du parti, la direction du mouvement appelait à la constitution dans chaque département d’un « comité politique local », réunissant référent, parlementaires et « quelques élus locaux en fonction de leur influence politique ». Pour les élections européennes, Christophe Castaner a affirmé vouloir rassembler tous ceux « qui croient profondément en l’Europe ». « De Daniel Cohn-Bendit à Alain Juppé, (…) nous voulons construire une force française de transformation pour l’Europe », a-t-il ajouté. Déjà annoncée, la « grande marche pour l’Europe » sera lancée le 24 mars prochain. Pas sûr cependant que l’union proposée de Cohn-Bendit Alain- Juppé suffise pour permettre une implantation territoriale réelle à en marche.
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