La fin des hypermarchés ?
Il se pourrait bien qu’on s’oriente vers la fin des hypermarchés en tout cas la réduction sensible de leur surface. En cause, plusieurs facteurs explicatifs d’abord les très grandes surfaces au-delà de 5000 m² ne cessent de perdre des parts de marché, les consommateurs ne veulent plus perdre deux heures à se promener dans les immenses allées des usines de la consommation où finalement on trouve en majorité des produits de toutes sortes qui ne figurent pas sur la liste de courses, des appareils hi-fi au jardinage en passant par le bricolage et le textile. Pour ces produits particuliers, le consommateur a tendance à effectuer ses achats dans des magasins spécialisés de plus en plus nombreux. Il y a aussi le retour vers le commerce de proximité pour économiser du temps, de l’argent mais aussi retrouver un certain contact avec le vendeur. La mode du bio établit aussi un nouveau rapport avec le produit et le consommateur fait davantage confiance aux petits commerçants spécialisés aux grandes surfaces aux produits industrialisés et banalisés. Enfin en matière de gigantisme les hypermarchés sont largement dépassés par le e-commerce dont le nombre de références peut être 100 ou 500 fois supérieur à celui des hypermarchés. Enfin il faut noter la percée de l’économie circulaire avec la progression des ventes directes par les producteurs ou par des intermédiaires qui s’approvisionnent sur place et limite les coûts logistiques. Entre 2010 et 2016, la part des ventes réalisées dans les magasins de plus de 2500 m2 par l’ensemble des acteurs français du secteur s’est effondrée. Elle est passée de plus de 51% à 41%. La faute principalement aux très grands hypermarchés -ceux dont la superficie dépasse les 7500 m² (la taille d’un terrain de foot)- qui sont de plus en plus boudés par les clients. En 2008, 33 de ces temples de la consommation réalisaient par exemple plus de 200 millions d’euros de chiffres d’affaires et six dépassaient même les 300 millions. En 2017, la France ne compte plus que huit hypermarchés à plus de 200 millions et strictement aucun à plus de 300. Le plus gros de France en termes de chiffre d’affaires (Auchan Vélizy) ne réalisant plus que 270 millions d’euros (contre 307 en 2008).
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