Fakesnews : pourquoi pas le retour d’un ministre de l’information ?
On peut s’étonner que les grands médias n’aientpas réagi avec davantage de force à la proposition de Macon visant à faire voter une loi pour lutter contre les fausses nouvelles car risque est grand de porter atteinte à la liberté d’action. certes certaines information sont diffusées dans l’intention délibérée de nuire avec des faits inexacts ntammenet lors des campagnes électorales française et américaine, « les fake news », ces fausses informations répandues intentionnellement pour (par exemple l’affaire du faux compte de Macron à l’étranger). Pour autant on se demande bien à partir de quels critères pourra procéder le juge appelé à se prononcer pour distinguer le vrai du faux. Jusqu’où s’ouvrira le champ des informations susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires. Certes il n’est pas inutile de connaître comme le propose Macron ceux qui sponsorisent la diffusion d’infos (vraies ou) fausses, pas inutile non plus de connaître l’identité des auteurs et des diffuseurs mais de là à engager des poursuites sur le concept de véracité des informations il y a un pas qui peut conduire à une nette restriction de la liberté d’analyse et d’expression. Curieux aussi cette leçon de journalisme donné par Macron lors de ses vœux à la presse. Aussi brillant soit-il le jeune président de la république paraît un peu présomptueux pour apprendre aux médias leur métier. Pourquoi pas aussi le retour d’un ministre de l’information qui serait chargé d’autoriser et bien sûr de censurer l’information. Si l’on en juge par le fonctionnement du parti la république en marche Macron entretien des rapports ambigus avec la démocratie puisque ce parti n’est autorisé à faire entendre aucune voix divergente et pour cause puisqu’il n’a aucun fonctionnement démocratique. Lors de ses vœux à la presse à l’Elysée mercredi, le chef de l’Etat a dévoilé son projet de mise en place d’un dispositif juridique pour contrôler la diffusion et la prolifération de ces fausses nouvelles notamment pendant les campagnes électorales. La nouvelle loi devrait entrer en application avant les prochaines élections européennes de 2019, a promis Emmanuel Macron. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a quant à lui affirmé vendredi sur BFMTV que ce projet de loi devrait être présenté »probablement avant la fin de l’année ». « Les sites ayant pignon sur rue sont la vitrine légale de cette propagande, articulés avec des millions de comptes sur les réseaux sociaux, qui en un instant répandent partout dans le monde, dans toutes les langues, le bobard inventé pour salir un responsable politique, une personnalité, une figure publique, un journaliste », a déclaré mercredi Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse, sans donner d’exemples précis. La loi proposée par Emmanuel Macron pourrait prévoir une obligation de transparence sur l’identité du diffuseur et la possibilité de blocage ou de fermeture du site concerné. « Les plateformes se verront ainsi imposer des obligations de transparence accrues, sur tous les contenus sponsorisés, afin de rendre public l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus », a ainsi expliqué Emmanuel Macron. Ce dispositif juridique pourrait donc contraindre les plateformes numériques à mieux encadrer les contenus qu’elles éditent. La justice pourra être saisie en cas de négligence. « En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet », a poursuivi le Président. Emmanuel Macron a également annoncé le renforcement des pouvoirs du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) à cet effet. Il en va, selon, lui de la protection de « notre vie démocratique. » Dès lors, une question se pose : comment établir la vérité? Un problème de taille, selon Arthur Messaud, membre de la Quadrature du Net, association qui défend les libertés sur Internet. Pour lui, un tel projet est infaisable, voire dangereux. « C’est tout à fait nouveau de voir qu’un juge doit distinguer le vrai du faux et pouvoir censurer sur cette seule base. Donc techniquement, c’est possible, mais en termes idéologiques, ou juste logique, proposer une censure sur la vérité, c’est là où la chose serait irréalisable ou complètement excessive, ou sujet à un nombre d’avis infinis »,a-t-il réagi jeudi matin sur France Inter. Et d’ajouter : « La question qui est fondamentale ici c’est : ‘Qu’est-ce qui établit la vérité?’ Là, Macron nous dit que c’est un juge qui va établir la vérité. Donc lutter contre les fake news, ça veut dire donner le pouvoir à un juge de dire ce qui est autorisé ou non dans un débat selon ses propres critères à lui de vérité. »
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