CGT : fuite des adhérents
C’est une véritable hémorragie que connaît la CGT avec une baisse de plus de 30 % des effectifs sur une année. Une dégradation qui ne date pas d’hier mais qui d’une certaine façon suit avec retard celle du parti communiste. Certes la CGT est encore présente dans de nombreux bastions mais la politique de fuite en avant pratiquée par la confédération est en décalage complet avec les aspirations des salariés. Des salariés qui souhaitent des négociations qui aboutissent à des résultats et pas des protestations à caractère plus ou moins politique en tout cas uniquement contestataires. De ce point de vue, la politique menée par la CGT dans certaines entreprises est également mortifère car le jusqu’au-boutisme conduit parfois à la mort de l’entreprise. On comprend que la CGT qui n’a jamais réussi véritablement sa mue soit coincée entre les pousses au crime de Sud et les syndicats réformistes aujourd’hui majoritaires en France. Bernard Thibault avait bien essayé d’engager l’organisation dans la voie du recentrage et de l’indépendance. Mais cette politique a été vite enterrée par les caciques. Il est clair que les dernières actions à répétition complètement irresponsables lancées contre la loi travail, la loi sur le code du travail auront épuisé les velléités de contestation et surtout fait douter de l’efficacité d’une stratégie davantage adaptée aux années 1950 qu’à période actuelle. Le Canard enchaîné à paraître ce mercredi révèle en effet que la confédération syndicale a vu ses effectifs fondre de 34% en un an. Et même s’il s’agit là d’un chiffre provisoire, l’organisation dirigée par Philippe Martinez doit faire face à une crise sans précédent. Dans le détail, le nombre d’adhérents ayant réglé au moins un mois de cotisation est passé de 649.899 à 427.431 lors des douze derniers mois, indique l’hebdomadaire satirique.Certaines fédérations sont particulièrement touchées, comme celle du commerce, qui a vu ses effectifs chuter de 45.000 à 22.000 en l’espace d’une année. Les cheminots, eux, ne sont plus que 30.000, contre 42.000 en 2016. Tandis que la métallurgie, fief historique de la CGT, a perdu 43% de ses adhérents en quatre ans, selon Le Canard.
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