Vers un Brexit mou ?

Vers un Brexit mou ?

 

 

La négociation du Brexit  se révèle tellement complexe qu’on peut se demander si on ne s’oriente pas vers un Brexit  mou voir même peut-être son abandon. Premier signe, le pseudo accord entre l’union économique et le Royaume Uni sur le montant de la facture.  En principe,  l’accord a été conclu mais on ne connaît pas le montant exact et  la Première ministre, Theresa May, a  indiqué que cette facture ne serait réglée que si les négociations sur les relations commerciales lui apparaissaient satisfaisantes. Autant dire qu’on ne s’est pas mis d’accord sur grand-chose. Deuxième élément, la même Theresa May a aussi indiqué que la période de transition pourrait durer plus longtemps que prévu initialement. Au lieu de deux à trois ans cette période pourrait durer trois à cinq ans. D’ici là le paysage politique aura sans doute changé chez les Britanniques et il se pourrait même que les britanniques soient conviés à une nouvelle consultation concernant leur participation à l’union européenne. Troisième indication,  la décision de la banque d’Angleterre de ne mettre aucun réglementaire au maintien de banques étrangères et à leur installation au Royaume-Uni. (La réciproque n’est pas forcément assurée, pour l’instant !). La Banque d’Angleterre (BoE) a présenté mercredi des propositions pour permettre aux banques d’investissement européennes de fonctionner au Royaume-Uni sans avoir l’obligation d’y créer une filiale après le Brexit. « Les banques et assureurs de l’Espace économique européen pourront demander l’autorisation de fonctionner avec une succursale au Royaume-Uni », a expliqué la BoE dans un communiqué. Si la BoE met en place un tel système, les banques d’investissement européennes se verraient dispensées d’établir une filiale stricto-sensu au Royaume-Uni, un processus beaucoup plus lourd que le maintien d’une simple succursale. La création d’une filiale nécessite notamment l’affectation d’un capital propre et de respecter davantage de régulations – la Banque d’Angleterre exige ainsi de toute banque étrangère voulant assurer des opérations de banque de détail qu’elle crée une filiale au Royaume-Uni. La BoE a ouvert une consultation sur ce sujet jusqu’à la fin février. Elle rendra ses conclusions peu après. L’institut a néanmoins prévenu que cette approche était « fondée sur la présomption qu’il va continuer d’y avoir une forte coopération dans la supervision entre le Royaume-Uni et l’UE ».  L’enjeu est d’importance car le Royaume-Uni accueille 160 succursales de banques d’investissements étrangères, dont 77 de l’Espace économique européen (l’UE plus la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein), totalisant 4.000 milliards de livres d’actif (4.500 milliards d’euros), soit nettement plus que le PIB du pays.

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