Interdiction de revente à perte : du pipeau !

Interdiction de  revente à perte : du pipeau !

Le gouvernement à l’issue des États généraux de l’alimentation a indiqué qu’il souhaitait interdire la revente à perte et imposer un seuil de revente de 10 % par rapport au prix d’achat. Mais la question centrale qui se pose est celle d’abord de la transparence. En effet,  on suppose que le prix d’achat couvrira les coups de production. Rien n’est sûr car en réalité le prix d’achat est déterminé par le marché et à l’intérieur de ce marché les distributeurs sont en situation oligopolistique. En clair,  compte de tenu de leur puissance d’achat en volume, ils peuvent imposer ce qu’ils veulent. Face à ce constat on pourrait imaginer un retour à des prix réglementés mais qui seraient vite condamnés par Bruxelles aussi remis en cause par la concurrence internationale. La première démarche consisterait donc à opérer une transparence sur les coûts de revient et pour in faut disposer d’outils  d’analyse économique indépendants. Ensuite, on  pourrait être envisagé des contrats types régulant les relations entre les acteurs. Par parenthèse une démarche mise en vigueur depuis longtemps dans le transport routier lui autant lui aussi longtemps victime d’un sous tarification. «Pour nous c’est insuffisant, on n’est pas vraiment convaincu. Il va falloir travailler sur la transparence des acteurs et les marges», explique Nicolas Girod, secrétaire national à la Confédération paysanne. Même son de cloche à la FNSEA, qui estime que pour être efficace, cette mesure doit faire partie d’un «mécanisme global». Il faut noter que ce seuil de 10% sera accompagné d’un encadrement des promotions commerciales dans les grandes surfaces: elles ne pourront plus être supérieures à 34% du prix normal et à 25% du volume annuel vendu. Objectif: réduire les guerres des prix. Ces mesures seront expérimentées pendant deux ans et associées à un dispositif de suivi pour évaluer leur impact sur la filière agroalimentaire afin de s’assurer que la valeur dégagée soit bien reversée aux producteurs. Il s’agit d’éviter que les hausses de prix dans les rayons ne s’accompagnent pas d’une augmentation du revenu des agriculteurs. Afin de servir cet objectif, le gouvernement va introduire une autre mesure majeure: la modification du code rural pour y inclure un renversement de la contractualisation. Les contrats seront désormais proposés par les agriculteurs, et non plus par les acheteurs, et basés sur leurs coûts de production. Une belle intention mais un vœu pieux !

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