Fin du statut hybride des taxis Uber

Fin du statut hybride des taxis Uber

Cette fois c’est bien fini le gouvernement a décidé de mettre un terme à ce statut hybride qui permettait à Uber  de s’affranchir des dispositions réglementaires de régulation,  d’autre part de reporter les charges sociales, fiscales et financières sur le chauffeur. Ne subsistera donc que 2 statuts : les taxis traditionnels autorisés à stationner et à marauder et les VTC (anciennes voitures de remise) qui ne peuvent exercer leur activité que sur réservation. Les plus anciens chauffeurs Uber devront donc opter pour l’un des deux statuts autorisés. A l‘issue d‘une réunion avec le secteur vendredi, la ministre des Transports a confirmé “l‘application de la loi Grandguillaume au 1er janvier 2018 qui mettra fin au détournement du statut LOTI”. “Ainsi, il sera désormais uniquement possible pour les chauffeurs d‘exercer comme taxi ou comme VTC” dans les grandes villes. Moins exigeant en terme d‘heures de formation qu‘une licence VTC ou a fortiori taxi, ce statut était largement détourné dans les villes par les plateformes de transport à la demande. Inquiet de cette échéance comme d‘autres acteurs du secteur, Steve Salom, le directeur général d‘Uber France, déplorait jeudi sur franceinfo une “situation d‘urgence sociale” menaçant 10.000 emplois. Pour tous les chauffeurs citadins dont le statut expire au premier janvier, la course est lancée pour se reporter vers l‘un des deux statuts désormais disponibles, VTC ou taxi. “L‘Etat s‘engage à ce que l‘ensemble de ces dossiers soit traité dans les meilleurs délais. Cela permettra que l’échéance du 1er janvier 2018 ne constitue pas un couperet”, promet Elisabeth Borne. Signe d‘un report massif vers la catégorie VTC, 8.000 à 8.5000 cartes VTC auront été délivrées au titre de l‘année 2017, déclare-t-elle, dont 6.000 à 6.500 par voie d’équivalence pour les chauffeurs Loti justifiant d‘un an d‘expérience, et 2.000 par réussite à l‘examen d‘accès. La ministre revient sur l‘autre aspect de la loi Grandguillaume votée il y a un an, la mise en place d‘un tronc commun d‘examen pour les taxis et les VTC, dénoncé par les seconds comme trop difficile. Un simple permis de conduire suffisait auparavant pour exercer le métier de VTC.L’épreuve théorique de cet examen (qui comprend une partie commune) représente en effet une barrière importante pour les VTC, puisque seuls 36% des candidats qui s‘y présentent la réussissent, contre 74% chez les taxis. Après l’épreuve pratique, l’écart se resserre avec un taux d‘admission final de 21% pour les VTC et de 33% pour les taxis, montrent toutefois les chiffres communiqués par Elisabeth Borne. Tout en saluant un “effort de dialogue” de la ministre, Uber a fustigé dans un communiqué un “examen, toujours plus difficile, sélectif et coûteux” qui “décourage aujourd‘hui même les plus motivés, créant de nouvelles barrières à l‘entrée”.

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