Terre : un réchauffement sous-estimé par le GIEC
Patrick Brown et Ken Caldeira, climatologues à l’Institut Carnegie de l’université de Stanford en Californie, estiment que « le réchauffement climatique sera probablement plus important » que les pires modèles du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Les deux climatologues de l’université de Stanford notent que les modèles les plus pessimistes, qui supposent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle, ont des projections floues. Ils tablent sur une augmentation des températures entre 3,2 et 5,9 degrés d’ici 2100 par rapport à la période préindustrielle. Afin de réduire cette fourchette, l’étude introduit dans les modèles des données liées à l’observation par satellite de l’énergie solaire absorbée ou renvoyée par la Terre. En se fondant sur ces observations, elle « élimine la partie basse » de ces estimations, concluant que « le réchauffement le plus probable est d’environ 0,5°C plus important que ce que suggère le modèle brut » du Giec concerné, résume le communiqué de Carnegie. L’Accord de Paris de 2015 prévoit de limiter en deçà de +2°C la hausse moyenne de la température mondiale par rapport aux niveaux d’avant la Révolution industrielle, voire 1,5°C. Mais pour les climatologues Patrick Brown et Ken Caldeira, il va falloir multiplier les efforts pour y parvenir. Nos résultats indiquent que parvenir à n’importe quel objectif de stabilisation de la température mondiale nécessitera des réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre que celles précédemment calculées. A ce stade, le monde a gagné près de 1°C par rapport à la période préindustrielle, selon les scientifiques. Cela a suffi à provoquer davantage de précipitations, un rétrécissement de la banquise, une acidification des océans et augmentation de leur niveau moyen.
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