SNCF : « grosse colère » ou opération de com. de la ministre des Transports
La grosse colère de la ministre des transports peut laisser dubitatif. En effet elle oublie sans doute qu’elle a été aussi directrice de la stratégie de la SNCF et qu’elle connaît bien la problématique de l’entreprise. Une problématique caractérisée par un vieillissement du réseau (plus de 30 ans de moyenne d’âge) du fait du manque d’investissement car la dette accumulée par l’entreprise plombe précisément ces investissements. Contrairement aux autres modes de transport, l’État a fait payer la quasi-totalité des investissements à la SNCF alors que cette dernière n’avait pas le premier sou. Du coup la SNCF n’a pu par ailleurs entretenir correctement le réseau. La SNCF a bien des défauts notamment en matière de gestion et de relations commerciales, mais on ne peut guère lui reprocher d’insuffisance en matière de sécurité. C’est précisément ce haut niveau de sécurité qui fragilise parfois l’exploitation. On peut comprendre la colère des usagers qui ont été baladés pendant environ 20 heures et ont été cruellement privés de toute information. De ce point de vue l’entreprise a d’énormes progrès à réaliser mais cela ne la mettra pas à l’abri d’un incident technique. La ministre des transports connaît évidemment tout cela. Elle a oublié qu’elle avait été aussi directrice de la stratégie de la SNCF. L’incident en cause est dû à un bug informatique difficilement prévisible qui s‘est déclaré à la suite de travaux d‘aménagement des voies Mais Elisabeth Borne a jugé dans un communiqué que la panne, qui s‘ajoute à des sévères perturbations cet été dans la même gare, était inacceptable. “Ce nouvel incident est inacceptable, quelques mois seulement après celui de juillet et alors que les travaux étaient pourtant prévus de longue date”, déclare la ministre des Transports. Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau, sera reçu ce lundi matin au ministère “afin qu‘il lui expose les raisons de ce nouvel incident et les mesures qu’il propose pour en tirer les conséquences”, ajoute-t-elle. Bref une colère qui relève surtout de la com ! Pour désengager la responsabilité du gouvernement.
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