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Archive mensuelle de novembre 2017

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Fiscalité locale : ce n’est pas l’impôt qui est mauvais mais son niveau

Fiscalité locale : ce n’est pas l’impôt qui est mauvais mais son niveau

Très critiqué concernant la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des Français, Emmanuel Macon a tenté de se justifier en annonçant une réforme de la fiscalité locale d’ici 2020. Il a aussi ajouté qu’il n’écartait plus l’hypothèse d’une suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % restants. “Si cet impôt est mauvais pour 80% des Français, il y a peu de chance qu’il soit bon pour les 20% restant”, a-t-il dit. “Je veux une réforme ambitieuse, cohérente, dont la taxe d’habitation n‘est que le premier acte”, pour créer une fiscalité locale reflétant les missions exercées par chacune des collectivités – régions, départements, communes. Contrairement à ce qu’affirme Emmanuel Macon un impôt n’est pas mauvais en soi, pas plus la taxe d’habitation que d’autres impôts. Ce qui est mauvais c’est le niveau de l’impôt et ses modalités. Malheureusement en  2016, la France a été le deuxième pays, parmi les nations développées de l’OCDE, à avoir les prélèvements obligatoires les plus élevés, derrière le Danemark. Dans l’Hexagone, les impôts, taxes et cotisations sociales payés par les ménages et les entreprises ont absorbé l’an passé 45,3 % de la richesse nationale, selon l’étude annuelle de l’OCDE publiée jeudi. Si ce taux a été de 45,9 % au Danemark, le royaume nordique affichait, lui, un déficit public très limité en 2016, à 0,6 % du PIB en 2016, tandis que Paris était à 3,4 %. La France cumule donc la particularité d’avoir des impôts très lourds et un solde public très négatif, ce qui lui vaut d’être, encore jusqu’au printemps prochain, sous procédure de déficit excessif à Bruxelles… L’impôt sur le revenu est comparativement peu élevé en France: ce sont surtout les cotisations sociales qui expliquent le haut niveau des prélèvements. Les maires de France ont beau justifier de leur proximité avec les Français, ils sont aussi largement responsables de la dérive des dépenses publiques. La proximité avec les électeurs ne peut justifier des dépenses de fonctionnement globalement irresponsable et des dépenses d’investissement parfois pharaoniques qui ne correspondent  à aucun besoin économique ou social. Tous les niveaux de responsabilité politique (État, région, département et communes) sont complices des gaspillages financiers qu’on ne peut ensuite effacer que par une hausse des impôts et où un endettement supplémentaire. en 1965, le taux de pression fiscale sur PIB était de 33,6 % en France, contre 24,8 % en moyenne dans l’OCDE. Depuis, les impôts et cotisations ont augmenté partout, mais plus rapidement en France, si bien que l’écart s’est un peu accru (le taux de pression fiscale moyen de l’OCDE a été de 34,3 % en 2016). Toujours selon l’OCDE, les prélèvements français sont encore proches de leur record historique, à 45,5 % du PIB, atteint en 2014. Là suppression de la taxe d’habitation, la transformation de l’ISF ou la baisse de l’impôt sur les sociétés seront en partie compensées par la hausse de la fiscalité écologique. Résultat, le taux de prélèvement obligatoire, selon les calculs de Bercy, sera encore de 43,6 % en 2022. Il est donc inutile de solliciter l’ingénierie fiscale pour bricoler ici une hausse, là une baisse car ce qui compte en définitive c’est le taux global de prélèvement obligatoire. La vraie réforme fiscale c’est celle qui consistera à abaisser ce niveau de prélèvements obligatoires pour tendre vers la moyenne européenne au moins.

Macron président des villes…. et un peu des champs

Macron président des villes…. et un peu des champs

Centralité, verticalité, polarisation des espaces, mondialisation  notamment caractérise la vision géographique et politique de Macron. Du coup,  petites villes et zones rurales se sentent délaissées par un pouvoir jacobin suffisant parfois même méprisant à l’égard de la France profonde et lointaine. Mais  la mode de la métropolisation risque d’aboutir à un aménagement du territoire composé d’un côté d’une dizaine de villes de plus d’un million d’habitants concentrant une majorité d’emplois et de l’autre des zones en voie de régression voire  de désertification. Un non-sens non seulement économique et social mais aussi environnementale et sociétal. En effet l’hyper concentration qui génère effectivement une croissance endogène provoque aussi des dégâts humains et environnementaux catastrophiques. Les créations d’emplois se en effet concentrent depuis une dizaine d’années sur les aires urbaines de plus de 500.000 habitants, zones où l’on trouve les métiers les plus dynamiques – notamment les postes de cadres - au détriment des villes petites et moyennes, constate une étude de France Stratégie. Au total, c’est une douzaine de métropoles régionales qui se partagent quasiment la moitié (46%) des emplois, dont 22% pour Paris et 24% en province. Et ce marché de l’emploi à deux vitesses se creuse. La situation est inédite: entre en 1968 et 1999, la croissance de l’emploi profitait à l’ensemble du pays… avant que les territoires ne se différencient de plus en plus, et que la fracture ne se transforme en fossé entre 2006 et 2013. C’est durant cette période que les aires urbaines de plus de 500.000 habitants ont massivement créé des emplois alors que les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées ont subi des pertes, observe l’organisme placé auprès du Premier ministre. Ce phénomène a un nom: la «métropolisation». Or cet aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres conduits le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être.

Revenus : les retraités français sont-ils des privilégiés ?

Revenus : les retraités français sont-ils  des privilégiés ?

 

En 1970,  le niveau des retraités était égal à 70 % de celui de l’ensemble des revenus de la population. En 2017, il est à peu près équivalent. Conclusion,  effectivement le niveau de vie des retraités s’est notoirement amélioré. D’où la tentation de critiquer la situation sociale des pensionnés alors que d’autres catégories sont en souffrance et que l’équilibre des comptes publics est loin d’être assuré. Le montant moyen des pensions tourne autour de 1100 € avec il est vrai très fortes disparités, c’est-à-dire d’écarts autour  de cette moyenne. Une moyenne toutefois qui n’est pas scandaleuse si l’on tient compte qu’en général nombre de pensionnés actuels sont partis plus tard à la retraite mais surtout si l’on prend en compte le fait que les conditions de travail de nombre de pensionnés étaient bien différentes de celles qui prévalent actuellement. Aujourd’hui les salariés bénéficient d’une durée du travail de 35 heures, or il y a 30 ou 40 ans la durée de travail était proche du double. D’ailleurs dans nombre d’activités on ne comptait même pas les heures !  C’est évidemment une différence de taille. D’une façon générale les retraités n’ont donc pas volé leur retraite même s’il faut évidemment prendre en compte les difficultés à assurer dans le futur le même niveau de retraite qu’actuellement. Cela en raison du déséquilibre structurel entre actifs et retraités.  Le revenu disponible (pensions + revenu du patrimoine essentiellement), net d’impôt, perçus par les plus de 65 ans, correspond à 100,4% de celui la population totale. Ce qui place la France en deuxième position des pays de l’OCDE, derrière le Luxembourg, seul autre pays où le revenu des seniors est en moyenne supérieur à celui de la population. Conséquence, le taux de pauvreté chez les plus des 65 ans, tel qu’il est calculé par l’OCDE, est de 3% chez nous contre plus de 12% en moyenne dans les pays de l’OCDE. Mais encore une fois l’équilibre futur équilibre actifs- retraités va changer la donne. D’après les projections du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), les pensions, stricto sensu, vont progresser entre 27 et 38% d’ici 2060, selon les hypothèses retenues, et les revenus d’activité entre 53 et 101%. Ainsi, en termes relatifs, la pension moyenne rapportée au revenu d’activité moyen passerait par un pic de 67% en 2018 avant de diminuer pour tomber selon les scénarios entre 55 et 45%.Rien n’est certain car le COR a souvent changé ses perspectives.

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La lumière artificielle pollue la terre

La lumière artificielle pollue la terre

De plus en plus de discours sur les économies d’énergie en particulier d’électricité mais de plus en plus d’éclairage artificiel notamment en zone urbaine. Sur Franceinfo on apprend que  la pollution lumineuse est de plus en plus importante sur Terre, un phénomène aggravé par la nouvelle technologie des lampes à diode électroluminescentes (LED). C’est ce que démontre l’analyse des observations d’un satellite, selon des travaux publiées dans la revue Science Advances  mercredi 22 novembre. Les chercheurs ont déterminé que l’éclairage planétaire s’est accru, tant en quantité qu’en intensité, d’environ 2% par an de 2012 à 2016. L’accroissement de la lumière artificielle se produit presque partout sur le globe avec des régions peu éclairées précédemment, où la luminescence est nettement plus importante, pointe Christopher Kyba, un chercheur du Centre GFZ de recherche de géophysique à Potsdam en Allemagne, le principal auteur. Cette étude est l’une des toutes premières à examiner depuis l’espace les effets de la transition en cours dans le monde vers l’éclairage LED qui est nettement moins gourmand en énergie. Les résultats indiquent que les économies d’électricité résultant de cette nouvelle technologie sont plus faibles qu’attendues. Les chercheurs ont conclu que les économies d’énergie réalisées grâce à la technologie LED ont apparemment été investies pour installer encore plus d’éclairages extérieurs. Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80 % de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée. Cette carte permet d’étudier les éclairages artificiels comme un polluant avec un impact potentiel sur la santé et l’écologie, expliquait alors l’équipe internationale qui l’a mise au point.

 

Greffe tête humaine « réussie » : un espoir pour Trump (et les autres)

 

 Greffe tête humaine « réussie » : un espoir pour Trump (et les autres)

Un chirurgien a annoncé la réussite dune  greffe de tête, ce qui constitue évidemment un immense espoir tous les responsables notamment politiques qui souffrent d’un affaiblissement des neurones. Le président américain Donal Trump  pourrait être l’un des premiers bénéficiaires de cette avancée scientifique. Un progrès qui  pourrait aussi profiter d’autres personnalités, d’autres responsables y compris en France notamment dans les milieux politiques. Reste à savoir si le nombre de donneurs sera suffisant car les besoins sont immenses. En effet la transplantation n’a été effectuée que sur des cadavres. Or la transplantation à partir d’êtres vivants aurait  plus grandes chances de succès. . Le neurochirurgien italien Sergio Canavero a annoncé en effet avoir réalisé la « première greffe de tête humaine », lors d’une conférence de presse à Vienne (Autriche), vendredi 17 novembre. L’opération a duré 18 heures et s’est déroulée en Chine sous la direction du  professeur Xiaoping Ren, de l’université médicale Harbin. Le compte-rendu de l’opération a été publié dans une revue médicale spécialisée, Surgical Neurology International (en anglais). De nombreux scientifiques ont accueilli cette annonce avec beaucoup de réserves. Franceinfo revient sur cette opération en quatre questions. L’opération a été réalisée sur deux cadavres. Les deux équipes de cinq chirurgiens ont réalisé simultanément deux décapitations sur deux hommes de même gabarit « qui ont fait don de leur corps à la recherche, et dont les familles ont signé un consentement » approuvé par le bureau Human Research Ethics de l’université médicale Harbin, rapporte Sciences et avenir. La tête du receveur a été  »reconnectée » au corps du donneur, précise le site spécialisé. « Certains nerfs comme les nerfs phréniques qui innervent le diaphragme venaient du donneur. D’autres, comme le nerf vague qui part du cerveau du receveur, ont dû être rabouté [assemblé] à celui du corps pour innerver les organes. Les vaisseaux sanguins aussi ont été reconnectés un à un », détaille Sciences et avenir. Depuis 2013, Sergio Canavero annonce qu’il sera le premier à greffer une tête humaine sur un corps humain. En 2015, il avait réitéré sa promesse, tout en appelant à des levées de fonds. Entre-temps, le neurochirurgien a annoncé, en 2016, la greffe réussie avec une tête de singe, rapporte The Guardian (en anglais). Mais l’animal n’a pas repris conscience après la transplantation. Il a été maintenu en vie une vingtaine d’heures avant d’être finalement déclaré mort. Même s’il avait survécu, il aurait été paralysé à vie puisque sa colonne vertébrale n’avait pas été ressoudée, détaille le quotidien. Mais chez certains humains la perte de mobilité est peut-être moins importante que le manque d’intelligence !

 

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Les CCI pour un étalement de la baisse de leurs ressources

Les CCI pour  un étalement de la baisse de leurs ressources

 

Les chambres de commerce et d’industrie souhaiteraient que la baisse de leur ressource voulue par le gouvernement s’effectue de manière agressive. Les critiques vis-à-vis des chambres consulaires ne sont pas nouvelles, elles concernent notamment le surdimensionnement de certaines superstructures, des dépenses de fonctionnement parfois excessives et des investissements discutables. Reste que l’organisation consulaire constitue cependant un centre de réflexion et d’action économique qui a souvent soutenu l’activité économique locale. L’essentiel les chambres de commerce et d’industrie sont aussi à l’abri des les aléas politiques et des soubresauts des politiques gouvernementales. Elles assurent d’une certaine manière une certaine continuité du développement économique local. Bien sûr on pourra critiquer certains aspects fonctionnement en particulier peut-être le faite que trop de responsables de C.C.I sont en réalité des retraités un peu décalés par rapport à l’environnement actuel. Parfois,  l’expérience d’ancien dirigeant économique se révèle toutefois précieux. Le dégagisme en vigueur un peu partout dans les milieux politiques n’est pas forcément un gage de cohérence. Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) ont donc réclamé que la baisse de 150 millions d’euros des ressources qui leur sont affectées, prévue dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2018, soit étalée sur cinq ans. À la veille de l’ouverture au Sénat de la discussion sur ce projet de budget, plusieurs CCI régionales se sont exprimées pour dénoncer une nouvelle fois cette réduction de 17% de leurs dotations.  « On sort d’une période où on pensait avoir vécu le plus dur », a souligné lors d’une rencontre avec des journalistes Pierre Goguet, président de CCI France, l’établissement national qui fédère et anime le réseau des chambres de commerce. Depuis 2014, les CCI, qui sont financées par la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, ont en effet vu leurs ressources baisser de 35%, ce qui a mené à 4.000 suppressions d’emplois et une réduction de moitié de leurs investissements. Cette fois-ci, l’idée n’est pas d’éviter cette nouvelle baisse inscrite au PLF, mais de « l’étaler sur cinq ans », afin d’avoir une « visibilité sur la mandature », a indiqué Pierre Goguet. L’objectif est de « préserver l’outil de formation au maximum », a-t-il ajouté. Autrement, si cette baisse est appliquée sur la seule année 2018, les CCI risquent de devoir se séparer de 2000 salariés sur un total d’environ 20.000 personnes employées, a averti Pierre Goguet. Par ailleurs, « une quarantaine de chambres seraient extrêmement fragilisées » sur un total de 115 établissements, a-t-il affirmé. Pour le gouvernement, cette baisse doit permettre une baisse directe de la fiscalité des entreprises.

Budget : la France ne respecte pas les critères européens (Commission européenne)

Budget : la France ne respecte pas les critères européens (Commission européenne)

La Commission européenne a épinglé mercredi six pays dont la France estimant que leurs prévisions budgétaires pour 2018 présentaient « un risque de non-conformité » avec les règles européennes. Selon Bruxelles, les budgets présentés par ces pays -France, Italie, Belgique, Portugal, Autriche et Slovénie- sont susceptibles de s’éloigner des objectifs qui leur avaient été fixés.  Concernant la France, la Commission pointe du doigt  »un écart important » entre le budget qui lui a été présenté et « la trajectoire d’ajustement requise » pour atteindre son objectif d’assainissement des finances publiques. Elle souligne également que le niveau de la dette française -96,9% du PIB en 2018- dépasse de loin le seuil des 60% prévu dans les traités. La France   reste avec l’Espagne le seul pays de la zone euro encore sous le coup d’une « procédure de déficit excessif », qui peut aboutir à des sanctions et des amendes -même si cela ne s’est encore jamais produit. Pour en sortir, elle doit présenter deux années de suite à Bruxelles un déficit public inférieur à 3% du Produit intérieur brut (PIB), ce qui est le cas pour l’instant, puisque la Commission anticipe un déficit à 2,9% à la fois en 2017 et en 2018 -même si un « risque » demeure sur ces chiffres.  Dans son analyse de mercredi, Bruxelles anticipe que la France sortira de cette procédure au printemps, ce qui la contraint dès lors à respecter des objectifs bien plus poussés en 2018 que cette seule règle des 3% de déficit. Il lui est en effet demandé de réduire son déficit structurel, c’est-à-dire le déficit calculé sans les effets de la conjoncture économique, à hauteur de 0,1% de PIB. Or, selon les calculs de Bruxelles, ce déficit structurel va s’accroître. Seuls six pays parmi les dix-neuf ayant adopté la monnaie unique sont en conformité totale avec les règles européennes: l’Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg, la Finlande et les Pays-Bas. Pour les autres (Estonie, Irlande, Chypre, Malte, Slovaquie et Espagne) les projets de budget sont jugés « globalement conformes ». La Grèce, toujours sous le coup d’un plan d’aide à cause de sa dette, n’est pas concernée par ces prévisions budgétaires.

LREM, le parti masque l’absence de démocratie avec internet

LREM, le parti masque l’absence de démocratie avec internet

Pour l’instant,  la république en marche se caractérise par le centralisme et la langue de bois. Le parti du président tente de masquer l’absence totale de démocratie avec les outils Internet qui diffusent information, formation et méthode politique mais dans un seul sens du haut vers le bas. D’ailleurs ce bas n’existe pas il n’y a aucune structure locale, départementale ou régionale seulement des référents, sorte de commissaires politiques désignés par des responsables nationaux autoproclamés. Officiellement le parti annonce toujours 388 000 adhérents, en réalité il s’agit de citoyens qui un moment à un autre ont apporté leur soutien à la candidature de Macron par un clic. D’ailleurs il n’y a pas de procédure formelle d’adhésion, pas de renouvellement,  ni même de désaffiliation. Pas de cotisation non plus. Du coup, on pourrait même compter tous ceux  qui un jour ont cliqué sur le site en marche. Les adhérents et les militants d’en marche ne sont que des lecteurs du site Internet du parti. Pour preuve de cet affaiblissement, le faible succès d’une consultation interne sur le logement en septembre, qui n’a recueilli que 20.000 réponses alors qu’En Marche revendique 388.000 adhérents. Pire : à la veille du congrès qui a couronné samedi dernier Christophe Castaner, seul candidat en lice adoubé par Emmanuel Macron, 100 « marcheurs » de toute la France, qu’il s’agisse d’élus, d’animateurs de comités locaux ou de simples adhérents, ont claqué la porte à grand bruit. Ce geste spectaculaire, très symbolique, a mis en lumière le double discours d’un parti  créé en avril 2016 sur la promesse de réinventer l’exercice de la politique, mais qui fonctionnerait en réalité comme une forteresse verrouillée par le haut, au mépris de la liberté d’expression et d’action de la base. Des pratiques que les démissionnaires estiment « issues de l’Ancien monde ». De nombreux témoignages de militants et de cadres, éparpillés dans les médias, ont confirmé le blues des « marcheurs » et la difficulté pour le mouvement d’Emmanuel Macron de s’affranchir d’une organisation pyramidale, voire inféodée… typique d’un parti politique traditionnel. . Cette modernité a cependant séduit Penelope Liot, membre de l’équipe et ancienne de la startup Lima, qui s’engage en politique pour la première fois. La fondatrice du Noël de la French Tech explique : « En Marche est une méta-plateforme composée de plusieurs sous-plateformes qui s’interconnectent. Il y a une sous-plateforme pour gérer les adhérents, une autre pour les initiatives citoyennes, une autre pour la formation, une plateforme dédiée aux idées.. Tout ceci vit séparément et ensemble.» bref le numérique pour cacher l’absence de démocratie.  

Grève nationale des pilotes de ligne du SNPL à Noël : il y avait longtemps !

Grève nationale des pilotes de ligne du SNPL à Noël : il y avait longtemps !

Encore un nouveau coup contre Air France avec cette perspective de grève dans le groupe. En cause, la contestation des conditions de travail dans la filiale Hop. Si la direction a trouvé un terrain d’entente avec les personnels au sol et les hôtesses et stewards, elle a, en revanche, échoué à signer un accord avec les pilotes. Le point de blocage se situe notamment au niveau des règles concernant l’organisation du travail entre les jours travaillés des pilotes et les jours non travaillés (système « ON-OFF »). S’ajoute également un désaccord sur les « repos réduits » ou « nuits courtes », où les pilotes ont par dérogation moins de 10 heures de repos comme le veut  la réglementation entre le dernier vol de la journée et le premier du jour suivant. Face à l’absence d’accord début juillet, la direction de HOP a demandé à la DGAC de valider sa convention jusqu’au 31 décembre, provoquant une grève des pilotes de HOP au début de l’été. Pour le SNPL en effet, cette validation de la DGAC est illégale. Mais pas illégale pour la DGAC.  « Après l’échec des négociations avec certains syndicats de pilotes, la compagnie HOP! a demandé l’application d’un régime unilatéral de travail. Ce régime s’appuie sur un accord signé par une organisation syndicale ; accord qui n’a pu être validé, la représentativité de l’organisation syndicale signataire étant inférieure à 30%. La compagnie HOP!, en application des dispositions du code de l’aviation civile et notamment son article D422-6, a demandé la validation à la DGAC de ce régime de travail. Après vérification de sa validité règlementaire, tant d’un point de vue social, que de celui de la sécurité des vols, la DGAC a produit un arrêté autorisant son application. Cette procédure, qui existe de longue date, a été récemment contestée par le SNPL devant le tribunal administratif, qui, saisi en référé, a débouté la demande de cette organisation. » En effet, le SNPL a déposé un recours en référé auprès du tribunal administratif de Melun qui l’a rejeté. Mais le recours demeure sur le fond. Ce mardi, devant les journalistes de l’association des journalistes de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE), Franck Terner, le directeur général d’Air France s’est montré très ferme et « confiant ». « Si nous ne signons pas d’ici au 1er décembre, nous avons l’autorisation de passer les règles d’utilisation des pilotes de manière unilatérale. Je souhaite évidemment que nous arrivions à trouver un accord. »

 

Ventes d’esclaves en Libye : « crimes contre l’humanité » (Macron)

 

Ventes d’esclaves en Libye : «crimes contre l’humanité » (Macron)

La vente d’esclaves qualifiée par  Emmanuel Macron de “crimes contre l‘humanité ;” les exactions commises contre des migrants en Libye pour lesquelles la France a appelé à une réunion du conseil de sécurité de l‘Onu.  En effet c’est le Retour de l’esclavage dans certains pays arabes où la question est souvent taboue. Le 14 novembre, une journaliste de CNN International délivrait un reportage-choc : de nuit, douze hommes sont vendus aux enchères. Prix par personne : 400/450 euros. Comme jadis, lors de la période du commerce esclavagiste, la « valeur » de l’esclave est fixée en fonction de sa forme physique, ses dents, son poids… Un terrible flash-back. Les flux de migrants qui tentent de rejoindre l’Europe passent, majoritairement, par la Libye, terre de tous les possibles, de tous les commerces. Alimentation, médicaments, armes, drogues, femmes, enfants, hommes : tout y est disponible. Il suffit de disposer de devises ou de dinars libyens. Ce qui se dit dans les milieux autorisés depuis plusieurs années est désormais sur la place publique grâce au travail de CNN. À Tunis, à plusieurs reprises, Raoudha Laâbidi, la présidente d’honneur du syndicat des magistrats tunisiens, a alerté sur un phénomène qui prend de l’ampleur au sein de la démocratie tunisienne : « Ces jeunes filles étrangères recrutées en tant que domestiques dans des familles tunisiennes, qui subissent des exactions incroyables ! On leur confisque leurs papiers d’identité, leurs cheveux sont coupés à ras sous prétexte de transmission de maladies. » Une méthode qui est pratiquée dans de plusieurs pays du Golfe. Et Mme Laâbidi de pointer ce qui semble le comble du chic pour certains : « Dans les hypermarchés, on croise souvent des femmes tunisiennes suivies de deux femmes de ménage de couleur. Une attitude considérée comme prestigieuse par ces femmes qui bafouent le droit au respect de la dignité humaine due à chaque personne ! »

 

Intelligence artificielle : les limites

Intelligence artificielle : les limites

Dans un article de la Tribune,  James Buchanan – Directeur Stratégie, Razorfish Londres, évoque les limites de l’IA.

 

 

 

« Omniprésente cette année au salon South by Southwest, l’intelligence artificielle a tous les attributs d’une grande révolution annoncée. Son potentiel est un peu plus « réel » chaque jour, de l’ordinateur qui bat les meilleurs joueurs de Go à la voiture autonome.  Lors de cette manifestation à laquelle j’ai participé aux côtés de 3 autres experts, j’ai eu l’occasion d’aborder l’impact des services propulsés par l’IA à l’échelle de l’individu. Au cours des cinq dernières années, les objets et services intelligents se sont essayés à tous les aspects de notre vie. Depuis la rencontre amoureuse jusqu’à la livraison, en passant par la finance et le sport, des start-ups anticipent désormais le moindre de nos problèmes et nous proposent des services toujours plus personnalisés à l’aide de l’IA. Sous couvert d’être pratiques, ces services changent notre façon de voir le monde, notre manière de penser et notre propre identité. Quelle valeur accordons-nous à notre libre-arbitre ? Sommes-nous prêts à sacrifier notre autonomie ? Avec l’émergence des machines qui apprennent, notre monde devient de plus en plus inquiétant et étrange, et il est légitime de s’interroger sur son évolution.  C’est maintenant qu’il faut en parler, alors que ces outils sont encore à notre service. Personne ne veut devenir le simple prolongement de chair et d’os d’un algorithme. L’innovation a toujours modifié notre façon de penser : ce que nous créons nous influence en retour. Le cas de l’intelligence artificielle est unique. Elle se matérialise par des outils qui ont leur intelligence propre et ne se laissent pas totalement contrôler. A la poursuite de leur logique interne, ils s’améliorent au contact de millions d’utilisateurs, leur influence croissant avec leur intelligence. Ces services semblent utiles car ils résolvent nos problèmes, révèlent ce qu’il y a de meilleur en nous et minimisent nos insuffisances. Ils nous confèrent quasiment des superpouvoirs. C’est pourtant d’un œil critique que nous devrions considérer cette situation. Dans ce futur algorithmique, qu’est ce qui compte le plus ? Avoir l’opportunité de partager mon point de vue est plutôt un accomplissement pour qui, comme moi, a grandi dans une petite ville. Mais que penser d’un futur où l’IA ne me permettra plus jamais de rencontrer ceux qui ne sont pas d’accord avec moi ? Que penser d’un service financier qui, faisant passer en premier ce qu’il sait être mes intérêts à long-terme, me rendra volontairement difficile la prise de décisions d’impulsion? In fine, peut-on sincèrement croire que « le marché » prendra soin de nous ? L’option de facilité consiste à se concentrer sur les résultats : clients enrichis, volume d’engagement, indice de satisfaction… Des données simples car elles correspondent déjà aux objectifs des entreprises. Elles offrent aussi de la lisibilité sur les variables grâce auxquelles les algorithmes s’améliorent, le reflet d’une culture scientifique dans laquelle ont grandi de nombreux tech-entrepreneurs. Mais laisser de côté toute préoccupation de sécurité devrait pourtant nous inquiéter un peu plus. Même des scientifiques de renom comme Stephen Hawkins admettent que l’intelligence artificielle pourrait bientôt nous échapper… Un autre mot pour « résultat » est « fin », et l’on sait qu’elle ne justifie pas les moyens. Enrichir un client n’est pas un argument valable si, en chemin, vous détériorez un autre aspect de sa vie, ou celle de quelqu’un d’autre, de façon imprévisible. Il y a ensuite le risque de devenir dépendant. Que se passerait-il si tous ces services devenaient soudainement inaccessibles ? Serions-nous livrés à nous-mêmes ? C’est bien une question d’éthique que pose en creux l’IA… Il existe heureusement une alternative. Et si au lieu de se focaliser sur les résultats nous aidions plutôt les gens à devenir un peu plus eux-mêmes ? En encourageant la réflexion et la connaissance de soi, nous donnerions la priorité à l’enseignement plutôt qu’à l’automation. Nous donnerions aux gens les outils pour développer leurs compétences naturelles plutôt que de chercher à les remplacer. Nous passerions probablement plus de temps à réfléchir au rôle que ces services jouent au sein de la société plutôt qu’à ce qu’ils apportent à l’individu isolé. En somme, en faisant moins nous pouvons encourager les autres à en faire plus et à agir de façon éthique et responsable. Mais cela n’arrivera pas par hasard, nous devons passer par un chemin choisi délibérément. Tant dans les instances dirigeantes, où le sujet doit être mis à l’ordre du jour des agendas politiques, qu’auprès des citoyens, nous devons nous assurer que les consciences s’éveillent à ces questions. Asseyons-nous autour d’une table et engageons dès aujourd’hui la discussion sur ce que l’IA peut proposer, non seulement aux personnes que nous sommes, mais aussi à celles que nous voulons devenir. »

Intelligence artificielle : gadgets ou progrès (Charles Edouard Bouée)

Intelligence artificielle : gadgets ou progrès (Charles Edouard Bouée) 

Dans uen tribune des Échos, Charles Edouard Bouée,  président de Roland Berger, fait la part de ce qui relève réellement des avancés en matière d’intelligence artificielle et ce qui relève des gadgets.

«  La septicémie, qui représente une des premières causes de mortalité en milieu hospitalier, pourrait bientôt appartenir au passé. Comment ? Grâce à un algorithme d’intelligence artificielle capable de détecter, une demi-heure avant qu’elle ne survienne, une chute brutale de la pression artérielle très souvent indicatrice d’une infection du sang. Trente minutes suffisent à l’équipe soignante pour intervenir, sauver ainsi des milliers de vies et économiser des milliards de dollars. Une telle avancée est le fruit de la collaboration entre l’expert en intelligence artificielle Antoine Blondeau, fondateur de  Sentient Technologies, et les chercheurs du MIT .  On est bien loin du buzz que des entreprises peu scrupuleuses font parfois, en estampillant « IA » des solutions technologiques qui pour certaines n’ont rien à voir avec l’intelligence artificielle, pour attirer les investisseurs et les clients. Après le « green washing », consistant à donner un vernis durable à des produits et des services qui ne le sont pas, l’« AI washing » nous promet monts et merveilles avec des solutions qui ne sont que des gadgets. C’est que derrière le succès actuel du terme « intelligence artificielle » – d’ailleurs choisi un peu par hasard en 1956 par John McCarthy, se cachent des technologies complexes : le « deep learning », qui permet la reconnaissance des objets et des mots, associé au « machine reasoning », qui permet d’élaborer des modèles prédictifs, les deux étant complétés par des algorithmes génétiques et des codes écrits par la machine elle-même. Si bien que le grand public a parfois du mal à comprendre les tenants et les aboutissants. D’où la difficulté à savoir ce qui relève vraiment de l’IA : de nombreux produits ou services qui disent reposer sur de l’intelligence artificielle, ne mobilisent en réalité que des logiciels d’automatisation basiques. Un autre mirage consiste à faire croire, en particulier aux chefs d’entreprises, que l’intelligence artificielle est toujours la réponse la plus adaptée pour accroître l’efficacité d’un processus. C’est loin d’être systématiquement le cas. Ainsi, lorsqu’on cherche une réponse à une question précise, les outils analytiques de Business Intelligence sont souvent plus pertinents. Mais label « IA » attire le chaland… et certains en abusent. Si, comme tous les eldorados, l’intelligence artificielle a ses charlatans, elle a aussi ses magiciens. Antoine Blondeau, Chris Boos, fondateur de la société Arago , Tomaso Poggio du MIT , Yann Le Cun de Facebook AI Research, Sean Tang, fondateur de SenseTime , Jürgen Schmidhuber du laboratoire suisse Idsia, Demis Hassabis de Deepmind … venus de tous les continents, ils travaillent ensemble autant dans les laboratoires, les universités que les entreprises. Ils forment une communauté d’experts capables de faire émerger un nouveau monde, sans bruit, loin des médias. On sait que l’intelligence artificielle sera la rupture technologique, sociale et économique des décennies à venir. Et il est certain que les prochaines licornes seront des entreprises d’intelligence artificielle. Mais la bataille ne se joue pas toujours où on le croit. Ni chez ceux qui en parlent beaucoup, ni forcément chez les GAFA ou leurs cousins chinois, les BAT. Les innovations véritables sont le fait de scientifiques et de techniciens qui n’aiment pas la lumière. Quant à ceux qui bluffent, en prétendant développer des solutions d’IA quand ce n’est pas le cas, ils pourraient bien être pris à leur propre piège. Car après DeepBlue aux échecs et Alphago au jeu de Go, le programme Libratus a envoyé au tapis, en janvier 2017, quatre joueurs de poker professionnels . En nous laissant face à ce constat vertigineux : l’intelligence artificielle sait donc bluffer, et intégrer le bluff des autres à sa propre stratégie ! Il ne lui reste plus qu’à apprendre à démasquer les bluffeurs. ».

Revenus : les retraités français sont-ils des privilégiés ?

Revenus : les retraités français sont-ils  des privilégiés ?

 

En 1970,  le niveau des retraités était égal à 70 % de celui de l’ensemble des revenus de la population. En 2017, il est à peu près équivalent. Conclusion,  effectivement le niveau de vie des retraités s’est notoirement amélioré. D’où la tentation de critiquer la situation sociale des pensionnés alors que d’autres catégories sont en souffrance et que l’équilibre des comptes publics est loin d’être assuré. Le montant moyen des pensions tourne autour de 1100 € avec il est vrai très fortes disparités, c’est-à-dire d’écarts autour  de cette moyenne. Une moyenne toutefois qui n’est pas scandaleuse si l’on tient compte qu’en général nombre de pensionnés actuels sont partis plus tard à la retraite mais surtout si l’on prend en compte le fait que les conditions de travail de nombre de pensionnés étaient bien différentes de celles qui prévalent actuellement. Aujourd’hui les salariés bénéficient d’une durée du travail de 35 heures, or il y a 30 ou 40 ans la durée de travail était proche du double. D’ailleurs dans nombre d’activités on ne comptait même pas les heures !  C’est évidemment une différence de taille. D’une façon générale les retraités n’ont donc pas volé leur retraite même s’il faut évidemment prendre en compte les difficultés à assurer dans le futur le même niveau de retraite qu’actuellement. Cela en raison du déséquilibre structurel entre actifs et retraités.  Le revenu disponible (pensions + revenu du patrimoine essentiellement), net d’impôt, perçus par les plus de 65 ans, correspond à 100,4% de celui la population totale. Ce qui place la France en deuxième position des pays de l’OCDE, derrière le Luxembourg, seul autre pays où le revenu des seniors est en moyenne supérieur à celui de la population. Conséquence, le taux de pauvreté chez les plus des 65 ans, tel qu’il est calculé par l’OCDE, est de 3% chez nous contre plus de 12% en moyenne dans les pays de l’OCDE. Mais encore une fois l’équilibre futur équilibre actifs- retraités va changer la donne. D’après les projections du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), les pensions, stricto sensu, vont progresser entre 27 et 38% d’ici 2060, selon les hypothèses retenues, et les revenus d’activité entre 53 et 101%. Ainsi, en termes relatifs, la pension moyenne rapportée au revenu d’activité moyen passerait par un pic de 67% en 2018 avant de diminuer pour tomber selon les scénarios entre 55 et 45%.Rien n’est certain car le COR a souvent changé ses perspectives.

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