Socgen : des dividendes minimum assurés contre la suppression de plus de 3000 postes
La Société générale actuellement dans une certaine tempête financière du fait de ses nombreux contentieux internationaux assure qu’elle versera un dividende minimum de 2,20 euros par action, comme en 2016. La contrepartie sera la suppression de plus de 3000 postes d’ici 2020. La Société Générale est engluée dans un certain nombre de litiges internationaux qui risquent de lui coûter cher. Du coup, compte tenu de ces incertitudes de fortes interrogations portent sur la capacité de la banque à absorber le coût de ces contentieux et à dégager des marges. De fait, la société générale est la banque qui dégage la plus faible rentabilité en Europe. Lanterne rouge des principales valeurs bancaires de la zone euro depuis le début de l‘année, la Société générale doit convaincre les investisseurs mardi, lors de la présentation de son nouveau plan stratégique, de sa capacité à améliorer sa rentabilité et à faire face aux risques d‘amendes aux Etats-Unis. Les incertitudes entourant l‘issue de ces contentieux et leurs coûts financiers pèsent sur le cours de la banque française et incitent les investisseurs à rester à l’écart de la valeur. Depuis le début de l‘année, le titre a perdu plus de 6% de sa valeur alors que l‘indice bancaire européen a gagné près de 7% depuis janvier. Ses concurrents français, BNP Paribas et Crédit agricole SA, ont quant à eux progressé de respectivement 5% et 20% cette année. Ailleurs en Europe, l‘allemand Deutsche Bank a gagné près de 5% tandis que l‘italien UniCredit et l‘espagnol Santander affichent des gains de respectivement 25% et près de 15%. “Il y a beaucoup d‘attente autour de cette journée investisseurs”, souligne Xavier de Buhren, gérant chez Mirabaud AM, à propos de la Société générale. “C‘est la plus mauvaise performance des valeurs bancaires de la zone euro.” La banque de La Défense mène actuellement des discussions avec les autorités américaines en vue du règlement de deux litiges. Le premier a trait au volet pénal aux Etats-Unis d‘un différend commercial avec la Libyan Investment Authority (LIA), qui a fait l‘objet en mai d‘un règlement amiable se traduisant par le versement par la banque de 963 millions d‘euros au fonds souverain. Le deuxième contentieux porte sur l‘affaire du Libor où plusieurs banques, dont la Société générale, sont soupçonnées de manipulation des taux interbancaires. Troisième contentieux, dont l‘issue paraît plus lointaine, concerne des soupçons de violation d‘embargo. “Il y a un vrai problème lié aux litiges. Ces dossiers traînent depuis longtemps. Combien cela va-t-il coûter au final ?”, s‘interroge un analyste financier qui n‘a pas souhaité être nommé. “Les investisseurs restent du coup prudents.”
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