Hulot : «un vert solitaire»
Pour faire un « bon » jeu de mots etsans doute traduire sa vraie situation politique, Nicolas Hulot a déclaré qu’il se considérait comme un ministre écologique et solitaire. Dans la même veine d’humour sémantique, on pourrait même parler de vert solitaire. Il est en effet évident que ce ministre de l’environnement ne sert pas à grand-chose. On objectera à juste titre qu’il n’est pas le premier dans ce champ ministériel. Un champ ministériel d’ailleurs très virtuel puisque le ministre ne dispose d’aucune administration et d’aucun vrai moyen. C’est le ministère de la parole. Sorte de ver parasite qui veut se donner l’illusion de servir la cause de l’environnement mais qui ne fait qu’accroître les contradictions entre les problématiques économiques, sociétales et écologiques. La vérité aussi c’est que Nicolas Hulot n’a aucune culture ni environnementale, ni politique. C’est un pur produit des médias. Sorte de Michel Drucker ou Mimi Matisse qui a utilisé sa notoriété télévisuelle pour se construire une pseudo autorité politique. Certes il a réalisé quelques reportages intéressants sur la dégradation des écosystèmes mais cela ne suffit pas pour lui délivrer un brevet de compétence. Une compétence qu’il a d’ailleurs surtout utilisée pour se constituer une fortune de 200 millions grâce à son business écologique. Le journal américain People With Money estime que Hulot a accumulé près de 215 millions d’euros. Épinglé par le Canard enchainé à propos du sulfureux financement de sa Fondation, Nicolas Hulot, ministre de l’écologie est mis en cause pour les profits personnels qu’il tire de son action en matière d’environnement. Il aurait retiré des centaines de millions d’euros en salaires et dividendes par an de sa société Éole qui s’appuie sur la promotion des produits Ushuaia. Nicolas Hulot aurait entretenu un long partenariat avec EDF, producteur et fournisseur d’électricité. « Jusqu’en 2012, EDF a versé 460.000 euros par an à la Fondation. Mêmes liens avec Veolia, géant de l’eau et du traitement des déchets. « De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200.000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d’administration », assure Le Canard enchaîné. Vinci, désigné pour construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et qui n’envisage « pas du tout » de ne pas le faire, a financé la Fondation à hauteur de 30.000 euros en 2014 et 2015. Le journal d’investigation cite également TF1, Bouygues Télécom, la SNCF et L’Oréal, pour des versements entre 30.000 et 250.000 euros chacun. Par ailleurs, jusqu’à son arrivée aux affaires, Nicolas Hulot présidait encore « Eole », une société alimentée par les royalties des ventes des produits estampillés « Ushuaïa » (gels douches, shampoings…). La marque détenue par TF1 a cédé sa licence à des grandes entreprises comme les opticiens Atoll ou L’Oréal. Avec à la clé des contrats juteux pour la chaîne de télévision et son ancien animateur vedette. De 113.000 en 1992, « Eole » a vu ses gains grimper à plusieurs centaines de milliers d’euros dans les années 2000. Une véritable machine à cash pour le principal bénéficiaire de l’entreprise: Nicolas Hulot qui en est le seul salarié et en possède 99.9% des parts. Au total, c’est près de 3 millions d’euros que la société aurait accumulé en fonds propres. Un pactole auquel il faut encore ajouter le salaire que se verse Nicolas Hulot -290.000 euros en 2013- et les dividendes qu’il perçoit (66.000 euros). Pourtant, les produits « Ushuaïa », qui font la fortune du ministre de la Transition écologique, ne sont pas particulièrement recommandables pour la planète. Au contraire. Comme le rappelle Le Canard Enchaîné, Greenpeace a placé en 2006 les produits de la marque Ushuaïa sur la « liste rouge » des produits chimiques dangereux. Il y a un mois, c’était le magazine « 60 millions de consommateurs » qui épinglait trois produits de la marque, dont un gel douche contenant « un grand nombre de colorants susceptibles de provoquer des allergies » et un déodorant renfermant du benzyl salicylate, une substance soupçonnée d’être… un perturbateur endocrinien. . Pour autant, hors de question pour l’écologiste de quitter le navire. «Il faut qu’on arrête cette petite musique de savoir si je vais arrêter. Je suis là pour faire et je suis là pour durer», a-t-il déclaré…durer un certain temps, comme le fut du canon de Fernand Reynaud !
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