60% des bacheliers échouent en première année de licence
Ajuste titre La ministre de l’enseignement supérieur ne manque pas de dénoncer régulièrement ces quelque « 60 % d’échec ». Un chiffre catastrophique qui témoigne de la dévalorisation du bac, de l’incohérence des orientations des étudiants et de la mode de la diplômite en France. Témoins sur ce dernier point, un nombre de diplômés très importants en France par rapport à celui de l’Europe mais par contre avec un taux de chômage plus important pour les intéressés. Preuve s’il en était qu’on fabrique des diplômés mal adapté au marché du travail. Si la France compte un pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur plus important que celui de la moyenne européenne (43,6% contre 39,1%), elle est en revanche «à la traîne» en matière d’employabilité. «L’UE vise, en 2020, un taux d’emploi de 82% des diplômés des enseignements supérieur ou secondaire dans les trois ans suivant l’obtention du diplôme», détaille l’INSEE. En 2016, plusieurs pays ont déjà atteint la cible, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas où ce taux dépasse déjà 90%. La France n’occupe que la 24ème position dans l’Union européenne avec une employabilité de 71,7%. Concernant la formation tout au long de la vie, la France fait mieux que la moyenne européenne: 18,8% des adultes français âgés de 25 à 64 ans ont suivi un cours ou une formation dans les quatre semaines précédant l’enquête (contre 10,8% au niveau européen). Le ministère constate par ailleurs les écarts de réussite importants selon le bac d’origine de l’étudiant. Il constitue le facteur le plus discriminant dans la réussite. Ainsi, si 41,6 % de l’ensemble des étudiants inscrits en L1 passent en L2 à la fin de l’année, c’est le cas que de 50,8 % des bacheliers généraux, 13,6 % des bacheliers technologiques et 4,6 % des bacheliers professionnels. On pourrait aussi s’interroger sur les écarts importants de réussite après trois ans d’études en licence. En effet ces taux varient de 20 % à plus de 60 % ! C’est une fois de plus l’université d’Angers qui arrive en tête avec 64,2 % de réussite, suivi de l’université Lyon-II (60,8 %) et celle de Paris-IV (58,6 %). LI y aurait pour le moins nécessité d’engager des études dévaluation sur les conditions de délivrance de certains diplômes dans certaines disciplines !
0 Réponses à “60% des bacheliers échouent en première année de licence”