Marine Le Pen : un déclin inévitable
Il faut au moins reconnaître un mérite à Marine Le Pen : sa lucidité quant à son avenir politique. En effet elle n’exclut plus de ne pas ’être pas candidate à la présidence de la république en 2022. Une hypothèse en effet possible dans la mesure où on peut légitimement se demander si Marine Le Pen n’a pas atteint voire même largement dépassé les limites de ses compétences. Le fameux débat avec Macron a bien mis en évidence toutes les déficiences de la responsable du FN tant sur le fond que sur la forme. Pour tout dire Marine Le Pen manque de tout d’intelligence, de culture, sans doute même de convictions et de cohérences politiques. (À la différence de son père et de Maréchal Le Pen, à la fois très cultivés et cohérents même si évidemment leurs orientations sont très contestables). Sans parler du champ socio économique. Concernant ce dernier domaine l’éviction de Philippot constitue un lourd handicap pour le Front National. Philippot en effet soutenait à bout de bras un Front National surtout à l’aise sur les questions sociétales mais complètement à côté de la plaque dans le domaine socio-économique. La crédibilité de Marine Le Pen est largement entamée dans l’opinion publique mais elle est aussi contestée maintenant à l’intérieur même du front national. Sa dialectique provocatrice de camelot ne passe plus. En outre avec le départ de Philippot il faut redéfinir un projet. La présidente du Front national Marine Le Pen a donc jugé dimanche envisageable que le parti d’extrême droite choisisse un autre dirigeant qu’elle avant la prochaine élection présidentielle, revendiquant par ailleurs une série de succès du FN depuis qu’elle en a pris la tête en 2011. Interrogée lors du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI sur l’éventualité d’ »un Front national sans un ou une Le Pen à sa tête », l’ancienne candidate à la présidentielle, qui a été critiquée jusqu’en interne après sa défaite, a souligné qu’elle accueillait cette perspective « avec beaucoup de calme ». « Evidemment qu’on peut l’imaginer, il y a des élections, il y a une démocratie interne (..) et par conséquent il peut y avoir demain un candidat qui prenne ma place à la tête du Front national », a dit Marine Le Pen, seule candidate à sa propre succession au congrès du parti prévu en mars. »Il y aura un autre congrès avant les élections présidentielles » de 2022, lors duquel le parti sera appelé à élire son président et par conséquent son candidat à l’Elysée, a-t-elle précisé. Mais, a-t-elle souligné, « je ne peux pas forcer les candidats à se présenter s’ils n’ont pas le souhait de le faire, ou les secrétaires des départements à les parrainer s’ils n’ont pas non plus le souhait de le faire ». Eric Dillies, conseiller régional et patron du FN Lille, avait souhaité le mois dernier se présenter à la présidence du FN au prochain congrès, mais il n’a pas fait acte officiel de candidature dans les délais prévus et le bureau politique du FN a exclu de modifier les règles en vigueur.
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