Santé : espérance de vie supérieure en France
La sécu représente le premier budget de la France. La sécu est souvent critiquée pour ses déficits et son endettement. Des citriques justifiées du fait des gaspillages de la branche santé en particulier concernant les médicaments aussi le fonctionnement des hôpitaux publics. Pour autant, le très haut niveau des dépenses santé sont à mettre en relation avec l’efficacité du système. Or la France dispose d’un des dispositifs les plus performants en France. Une étude de l’OCDE parue le 10 novembre la France est l’un des pays où l’on vit le plus vieux. La moyenne de l’OCDE et de 80,6 ans pour 8 2,4 ans en France. Le système de santé français considéré comme souvent coûteux se montre cependant efficace même si des économies sont possibles voire nécessaires. L’OCDE souligne le caractère social qui permet un accès très démocratique aux soins. En effet seulement 7 % des dépenses totales de santé sont à la charge des patients. L’OCDE critique cependant l’importance des dépenses par habitant. La France débourse 15% de plus pour la santé de ses citoyens que la moyenne des autres pays cités dans le rapport. En proportion du PIB, la France se classe 5e derrière les États-Unis, la Suisse, l’Allemagne et la Suède. Le nombre d’infirmiers ou de médecins se situe autour de la moyenne des 35 pays, mais il y a bien plus de lits d’hôpital en France : « 6,1 lits pour 1000 habitants contre 4,7 lits en moyenne », chiffre l’OCDE. En cause l’insuffisance de recours à l’hospitalisation ambulatoire. L’unité de chirurgie ambulatoire est surtout un concept d’organisation, un circuit de prise en charge d’une catégorie d’interventions : celles ne nécessitant pas d’hospitalisation supérieure à 12 heures et qui peuvent être programmées. Cette organisation libère ainsi des lits dans les services pour les personnes nécessitant une hospitalisation conventionnelle. L’objectif est ainsi d’utiliser en priorité le rôle médical et la technologie de pointe de l’hôpital et de réduire au minimum le rôle d’hébergement. De 2003 à 2014, la durée moyenne de séjour dans un hôpital français est passée de 11,7 à 10,1 jours. Une baisse « plus timide que dans les autres pays de l’OCDE », observe l’institution. Cette durée est la troisième plus élevée dans les 35 pays étudiés, derrière le Japon et la Corée du Sud. La « pertinence des soins » pourrait toutefois être améliorée à l’avenir par « la forte croissance de la chirurgie ambulatoire sur certains soins et la volonté affichée par la France de prolonger cet effort dans le nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale », conclut l’OCDE. Autre reproche de l’OCDE la surconsommation d’antibiotiques en France. « En France, l’utilisation des antibiotiques est supérieure de près de 50% à la moyenne des pays de l’OCDE », est-il écrit. La consommation de la France se monte à 30 « doses quotidiennes définies » (une unité de mesure statistique) pour 1.000 habitants, contre 20 en moyenne dans les pays de l’OCDE. A titre d’exemple, le pays qui en consomme le moins, les Pays-Bas, affiche un score trois fois inférieur à celui de l’Hexagone. L’OCDE constate aussi qu’il y a entre encore trop de fumeurs en France. Tous les jours en France, contre 18,4% de moyenne dans les pays de l’OCDE. « La prévalence du tabagisme chez les jeunes âgés de 15 ans est également inquiétante», écrit l’OCDE. 19% des adolescents de cet âge fument au moins une fois par semaine, soit 7% de plus que la moyenne de l’OCDE. Avec ce taux, la France figure à une peu enviable troisième position dans ce classement. Comme pour la cigarette, les Français font pire que les autres membres de l’OCDE en ce qui concerne l’alcool. La consommation de boissons alcoolisées a pourtant diminué de 14% au cours des 30 dernières années dans le pays. Mais elle demeure « parmi les plus élevées dans les pays de l’OCDE ». Un Français consomme en moyenne 11,9 litres d’alcool pur par an, contre 9 dans les pays de l’OCDE. A noter que
« Le nombre d’adultes en surpoids ou obèses en France est toujours plus faible que dans la plupart des autres pays de l’OCDE », rassure dans un premier temps le rapport de l’organisation. Cependant, ce nombre a crû de 2002 à 2014. L’augmentation la plus visible se situe chez les garçons de 15 ans : plus 16% en douze ans ! Dernier reproche de l’OCDE, le cout de la santé en France. . Si l’on prend en compte la dépense par habitant, la France débourse 15% de plus pour la santé de ses citoyens que la moyenne des autres pays cités dans le rapport. En proportion du PIB, la France se classe 5e derrière les États-Unis, la Suisse, l’Allemagne et la Suède. Si indéniablement des économies sont réalisables il n’emp^che que le système de santé français est relativement efficace et qu’il conviendra d’être prudent pour modifier son fonctionnement.
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