Nucléaire : Hulot mange son chapeau….. avec appétit
Nombre de médias et de responsables politiques ont considéré que Nicolas Hulot avait mangé son chapeau en remettant en cause la politique énergétique visant notamment à limiter à 50 % la part du nucléaire pour la production d’électricité au lieu de 75 % actuellement. En réalité, si Nicolas Hulot a mangé son chapeau, il l’a fait avec appétit. En effet Nicolas Hulot n’a jamais été un partisan fervent de la réduction de production nucléaire. Normal, il a été longtemps financé pour ses activités d’écolos par EDF notamment. Le business d’écolos de Nicolas Hulot lui a d’ailleurs permis d’accumuler une jolie petite fortune de 200 millions. Nicolas Hulot savait, comme la plupart des connaisseurs du dossier, que le plan énergétique prévu par Hollande et Ségolène Royal était complètement illusoire et surtout incompatible avec les objectifs climats. En effet, la réduction prévue des émissions polluantes en France notamment du CO2 repose précisément sur le nucléaire qui ne produit pratiquement pas d’émission. Certes le nucléaire pose cependant de nombreux problèmes notamment quant à la gestion des déchets radioactifs et vis-à-vis de la sécurité. Mais la transition ne peut être que progressive à moins de se priver d’électricité. En outre il faut amortir les énormes sommes investies dans le nucléaire et c’est pour cette raison que la vie des centrales sera prolongée d’une vingtaine d’années. Ce n’est qu’à partir de 2040 2050 qu’on pourra sérieusement et véritablement réduire la part du nucléaire dans l’électricité. Ce sera aussi le temps nécessaire pour la montée en puissance des énergies alternatives réellement rentables et efficaces. Ce que reconnaît maintenant Nicolas Hulot. « Beaucoup savaient que cet objectif n’était pas atteignable », a-t-il avancé sur BFMTV. « Ce qui est le plus important, c’est de regarder la faisabilité, de planifier et de ne pas simplement se poser des totems (…) dont on fait semblant de découvrir que ce n’est pas compatible » avec les autres objectifs sociaux ou écologiques, a lancé le ministre, visant à demi-mots Ségolène Royal. Pour convaincre de l’utilité d’un report, Nicolas Hulot a listé les risques qui auraient pesé s’il s’était obstiné à atteindre dans les délais cet objectif, qui était aussi l’un des engagements de campagne d’Emmanuel Macron. « Impossible, a-t-il affirmé, sauf à pas tenir des conséquences sociales, à renier tous nos engagements climatiques, à ne pas fermer les centrales à charbon et à rouvrir les centrales thermiques. »
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