Surtaxe : Crédit Agricole, BPCE et Crédit Mutuel crient au loup !
Le crédit agricole et d’autres banques « mutualistes » crient au loup à propos de la taxe destinée à remplacer la taxe sur les dividendes annulée par le Conseil d’Etat. Et avec des arguments qui prêtent à rire ou plutôt à pleurer : « En réalité c’est un transfert injustifié, au bénéfice des groupes qui préfèrent investir à l’étranger et au détriment des entreprises qui opèrent en France, y investissent, y créent des emplois et y font des bénéfices », critique notamment Dominique Lefebvre, le président de la Fédération nationale du Crédit Agricole. Or le Crédit agricole est devenu une banque internationale comme les autres et il y a longtemps que les agriculteurs ont été dessaisis de leur pouvoir sur un organisme qui a été détourné de son objet au profit d’oligarques agricoles. . Cette « contribution exceptionnelle » doit rapporter 5,4 milliards d’euros afin de compenser (partiellement) l’annulation par le Conseil constitutionnel de la taxe sur les dividendes que l’Etat devra rembourser aux grandes entreprises (soit 10 milliards) : 320 groupes réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires seront concernés et verront leur taux d’impôt sur les sociétés passer de 33,3% à 38,3% et même à 43,3% pour la moitié d’entre eux, dont les facturations dépassent les 3 milliards d’euros. Notamment les banques. Si les patrons des banques mutualistes se dépeignent en acteurs finançant « l’économie réelle« , soutenant « de multiples actions associatives et solidaires », la récente enquête de « 60 Millions de consommateurs » et l’Unaf sur les frais bancaires pour incidents a révélé que les banques coopératives n’étaient pas les plus clémentes en matière d’agios et de commissions en tous genres…Notons le caractère « mutualiste douteux. . Le Crédit agricole est aujourd’hui la première banque française avait très avec près de 30 % de parts de marché. À l’origine vers la fin du XIXe siècle de crédit agricole a été créé dans un but mutualiste pour aider les entreprises agricoles françaises à caractère familial. De proche en proche la structure juridique s’est transformée pour s’éloigner de plus en plus de son objet social initial et devenir une banque internationale dont certaines activités sont très éloignées de la problématique agricole française. Théoriquement le crédit agricole est encore sous le contrôle des caisses régionales et des agriculteurs mais il y a longtemps que la superstructure a pris le pouvoir. Notons que le développement assez extraordinaire de cette banque a surtout été permis par le soutien financier public notamment pendant longtemps grâce au soutien de la Banque de France et aux prêt à taux bonifiés ( financés en fait par l’Etat). La diversification des activités leur extension au plan international a amené le crédit agricole à s’engager dans des opérations parfois douteuses sanctionnées notamment par les autorités américaines.
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