Revenu universel : pas la solution (FMI)

Revenu universel : pas la  solution (FMI)

Dans une étude le Fonds monétaire international constate une réduction des inégalités au plan mondial provenant en particulier de la forte hausse des revenus en Chine et en Inde. Il observe aussi un accroissement des inégalités à l’intérieur des pays mêmes. Mais le FMI considère que le revenu universel ne serait pas la solution surtout en France où la protection sociale est relativement déjà importante. Ce système de revenu social pourrait être significatif devrait supposer la suppression de toute prestation sociale au profit justement d’un revenu dit universel.  Notons que  le revenu universel est défendu à la fois par les ultras libéraux et les gauchistes sans doute pour des raisons différentes mais qui aboutissent au même résultat.  Les ultras libéraux proposent pour la France un revenu universel toute la vie de l’ordre de 500 €. L’objectif serait de lutter contre la pauvreté mais il est évident que ce niveau est très insuffisant pour permettre d’accéder à des conditions de vie décente. En outre ce seuil est déjà atteint via le RSA et même largement. Le seuil décent serait de 1000 à 1200 € mais pour en assurer le financement il conviendrait alors de supprimer toute la protection (par exemple sécu, assurance chômage, retraite). Une véritable escroquerie qui utilise l’alibi de la lutte contre la pauvreté pour faire sauter la solidarité sociale. Il est clair notamment que les plus des favorisés n’auraient accès  aux soins et notamment à la très coûteuse hospitalisation. Autre  élément de nature sociétale la rupture avec le lien n’est-il pas susceptible de déstructurer complètement une société ? La plupart des individus sont essentiellement structurées par les relations qu’ils entretiennent dans le milieu du travail. Un travail par ailleurs nécessaire pour assurer le progrès matériel mais aussi culturel de l’humanité. Certaines banlieues où les taux de chômage dépassent les 50 % dé montrent  à quel point l’absence de travail peut créer des dysfonctionnements sociétaux notamment engendrer la violence et les trafics en tout genre. Par ailleurs  les études ont montrées que les couches les plus défavorisées ne seraient pas capables de gérer à long terme les sommes nécessaires à certains risques sociaux relatifs en particulier à la maladie et retraite. En outre le coût serait exorbitant. Pour assurer son financement, une solution pourrait être de fusionner l’ensemble des allocations pour les remplacer par ce revenu de base. Mais dans le cas de la France (et du Royaume-Uni), le fonds juge qu’il s’agit d’une mauvaise idée. Une telle initiative « rendrait le système moins progressif et engendrerait des pertes chez beaucoup de ménages pauvres, pouvant même amener à augmenter la pauvreté ». Ainsi, plutôt que d’introduire un revenu universel, le FMI estime qu’il vaut mieux « réformer et renforcer le système actuel pour améliorer sa couverture et son ciblage ». Bien avant le FMI, l’OFCE avait jugé dans un rapport que le revenu universel était « irréaliste en pratique », estimant que son coût se chiffrerait à 480 milliards d’euros pour un montant de 765 euros par adulte, 315 euros pour des enfants de moins de 18 ans et 1100 euros pour les plus de 65 ans et les handicapés.

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