Catalogne : Madrid cherche l’incident

Catalogne : Madrid cherche l’incident

 

De toute évidence, Madrid cherche maintenant l’incident pour mettre au pas la Catalogne. Le Premier ministre espagnol fait preuve d’une hypocrisie particulièrement irresponsable. D’un côté,  il indique que  le président déchu de la Catalogne Carles Puigdemont pourra se présenter aux élections du 21 décembre mais de l’autre, ils le menacent de 15 à 30 ans de prison. Une bien curieuse façon de rechercher l’apaisement. Certes l’ancien président de la Catalogne n’est pas exempt de responsabilités puisqu’il a pris le risque d’un référendum sur l’indépendance. Mais un référendum non représentatif et qui de toute façon a démontré qu’une minorité de catalans était pour l’indépendance. Menacer  maintenant Carles Puigdemont (et 13 membres de l‘administration de la région) témoigne d’une pure provocation. En réalité Madrid instrumentalise le conflit catalan pour renforcer un pouvoir politique bien affaibli avant ces événements (et qui permet aussi de mettre  un voile pudique sur les affaires de corruption. Le  Premier ministre espagnol voudrait fabriquer des indépendantistes qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Rajoy  a sans doute gardé le souvenir de certaines méthodes autoritaires.  À l’origine militant de l’Union nationale espagnole (UNE)3, il a adhèré au début des années 1980 à l’Alliance populaire (AP), parti de la droite conservatrice conduit par Manuel Fraga, Galicien et ancien ministre de Francisco Franco..  On s’étonne en effet de l’acharnement de Rajoy vis-à-vis de  l’ancien président de la Catalogne d’autant plus que ce dernier  a indiqué mardi qu‘il accepterait le verdict des élections régionales anticipées qui ont été convoquées pour le 21 décembre par le gouvernement.  Cependant la Haute cour d’Espagne a indiqué mardi qu’elle avait convoqué le président déchu de la Catalogne Carles Puigdemont et 13 membres de l’administration de la région pour qu’ils témoignent devant elle jeudi et vendredi. /Photo prise le 31 octobre 2017/REUTERS/Yves Herman La haute juridiction ajoute qu‘elle a entamé une procédure pour rébellion, sédition et abus de confiance à l‘encontre de Puigdemont et d‘autres dirigeants catalans. Le système judiciaire espagnol prévoit qu‘il appartient à un juge de décider si Puigdemont doit être placé en détention pendant le temps de l‘enquête et lors d‘un éventuel procès. L’ancien président de la Catalogne est menacé de 15 à 30 ans de prison. Carles Puigdemont et cinq autre dirigeants catalans sont arrivés lundi à Bruxelles et devraient donc  rester en Belgique en attendant d‘avoir les “garanties” d‘un “traitement juste, indépendant” de la part des autorités espagnoles.

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