Dernière vague de rachats d’actifs ? ( Coeuré)
Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE s’avance sans doute un peu en considérant que la vague de rachats d’actifs qui va s’étaler jusqu’en en septembre 2018 est la dernière. Il prend cependant le soin de rajouter avec prudence que certains rachats d’actifs se poursuivront tant que l’inflation ne reviendra pas à l’objectif souhaité de 2 %. En clair tant que la croissance ne sera pas satisfaisante. Les propos de Benoît Coueré sont assez contradictoires quand ils considèrent que la réduction plan de rachat d’actifs qui passent de 60 milliards à 30 milliards par mois est susceptible de soutenir l’activité européenne est de permettre en même temps d’engager les réformes nécessaires en France mais aussi en Allemagne. L’amalgame des problématiques françaises et allemandes paraît assez douteux pour justifier la politique monétaire européenne. En effet si l’Allemagne par exemple en matière de budget s’apprête à dégager un excédent de l’ordre de 14 milliards, la France, elle, connaîtra un déficit de 70 milliards en 2017. En clair l’Allemagne n’a pas besoin de politique accommodante contrairement à la France qui par ailleurs ne parvient pas à réduire déficit. C’est seulement la croissance qui permet augmentation des recettes fiscales mais globalement la France dépense toujours autant. “À compter de janvier et jusqu‘en septembre 2018, nous achèterons 30 milliards d‘euros d‘obligations par mois au lieu de 60 milliards actuellement. Et nos taux d‘intérêt vont rester inchangés”, explique Benoît Coeuré au JDD. “La politique monétaire de la BCE restera très accommodante : nos achats d‘actifs se poursuivront tant que l‘inflation ne reviendra pas clairement vers 2 %. Ce recalibrage reconnaît la solidité de la reprise économique et permet de la consolider. J‘ai bon espoir que ce soit la dernière prolongation”. Si elle “peut créer des risques sur les marchés financiers”, cette politique a pour “effet premier de stimuler la consommation et l‘investissement et de favoriser la baisse du chômage”, ajoute-t-il. Interrogé sur la santé économique de la zone euro, Benoît Coeuré estime que “chaque pays doit continuer à se réformer : au premier chef la France, mais aussi l‘Allemagne”. Dans la France dirigée depuis près de six mois par Emmanuel Macron, le retour de la croissance européenne “offre une occasion unique de déployer un ensemble cohérent de réformes pour corriger ses faiblesses : chômage persistant, formation insuffisante, déficit des finances publiques et du commerce extérieur…”, pense-t-il. En matière budgétaire, “la France n‘est pas encore sortie d‘affaire”, reconnaît quand même m^me le responsable. “Son déficit se réduit, mais pour l‘essentiel grâce à un retour de la croissance. Si la conjoncture se retourne, où seront les marges de manoeuvre ? Il est grand temps que la France, deuxième économie de la zone euro, s‘affranchisse de la politique monétaire de la BCE”, ajoute Benoît Coeuré, qui pouraat ajouter que l’Allemagne conteste cette politique accoaodante.
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