Prolonger le nucléaire mais sans le dire trop fort, ce pourrait être la stratégie du gouvernement. Une stratégie qui de plus peut s’appuyer sur le report de décision de l’autorité de sûreté nucléaire quant à la prolongation de réacteur au-delà de 40 ans. La décision sur la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 mégawatts (MW) au-delà de quarante ans, initialement prévu pour 2018, risque d’être reporté au-delà de 2019. Et même jusqu’à 2021 Il est maintenant évident qu’on ne fermera pas les 17 réacteurs à pour atteindre 50% du mix électrique français. Certes, plus personne ne croit depuis un moment déjà à la faisabilité de cet objectif d’ici à 2025, outre Fessenheim, 19 réacteurs auront atteint la limite d’âge de 40 ans d’ici 2021. Mais de surcroît, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2018-2021 est en cours de construction. Concernant la prolongation au-delà des 40 ans, l’autorisation à poursuivre l’activité, délivrée à l’issue du réexamen de sûreté concomitant aux visites décennales, n’a pas de limite dans le temps. Elle est valable jusqu’à l’examen suivant. Autrement dit, si l’examen n’a pas lieu à la date prévue, la licence se poursuit. Plus le temps passe, plus on est devant le fait accompli « Que l’ASN prenne le temps d’examiner chaque cas, c’est un point positif, reconnaît pour sa part Nicolas Goldberg, manager au sein du cabinet Colombus Consulting. Mais que cet avis soit reporté à 2021, cela crée un décalage entre le discours politique et la réalité industrielle. On ne peut pas attendre 2021 pour entamer la fermeture de suffisamment de réacteurs pour atteindre 50% du mix électrique en 2025. ». Il se pourrait bien que le gouvernement joue la montre en faveur d’une prolongation de la plupart des réacteurs actuels. Ce qui éviterait par ailleurs de désigner de façon précise des centrales à fermer dont les conséquences économiques et sociales sont loin d’être neutres au plan local. .
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