Frais bancaires : excessifs pour les plus défavorisés

Frais bancaires : excessifs pour les plus défavorisés  

En cause, l’explosion des coûts facturés au client – agios, « frais d’incidents » –, dès qu’un découvert est dépassé ou qu’un paiement est rejeté, au risque d’empêcher sa situation financière de se redresser. « La victime type n’appartient pas forcément aux populations les plus pauvres », assure 60 millions, estimant que les frais augmentent proportionnellement aux revenus mensuels lorsque ces derniers dépassent 2 000 euros chez les clients en difficulté. Comme cas extrême, l’étude cite l’exemple d’une personne gagnant 2 000 euros par mois, à qui sa banque – en l’occurrence BNP Paribas – a prélevé quelque 3 000 euros de frais pour incident de paiement en 2016. Dans le viseur de l’association figure notamment la « commission d’intervention » facturée par les établissements en cas de dépassement du découvert. Alors que la somme, d’un maximum de 8 euros, a pour objectif de rémunérer le travail d’analyse sur le bien-fondé d’une autorisation de paiement, 60 millions de consommateurs affirme que l’opération est automatisée dans plus de la moitié des cas. L’association accorde toutefois un bon point de façon générale à la Banque postale, qui pratique des frais moins importants que ceux de l’ensemble du secteur.

 

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