Manif CGT : l’enterrement de la contestation des ordonnances
Un baroud d’honneur qui n’est pas glorieux car il sonne l’enterrement de la contestation dans la rue. Cette manif qui pourtant avait le soutien de Solidaires, de la FSU, du syndicat étudiant UNEF, ainsi que de 13 fédérations de la CFE-CGC n’a réuni que quelques dizaines de milliers” de personnes, selon la CGT, qui n‘a pas donné de chiffre précis. Le ministère de l‘Intérieur a recensé 37.700 manifestants dans le pays contre 132.000 le 21 septembre et 223.000 le 12 septembre. Ils étaient 5.500 à Paris, soit 11.000 de moins que le 21 septembre. La CGT a fait état de 25.000 personnes à Marseille où semble-t-il on a toujours des difficultés à compter puisque la police chiffre le nombre de manifestants à 3000. . Pourtant on avait élargi le champ des indications : la contestation des ordonnances bien entendu mais aussi la défense du service public, l’austérité, les questions de la jeunesse, les retraites etc. Cette mobilisation constitue évidemment un échec pour la contestation dans la rue. Elle permet toutefois à la CGT de montrer que la mobilisation est sous contrôle du syndicat, ce qui d’une certaine manière coupe l’herbe sous le pied à Mélenchon qui avait lancé une OPA sur le mouvement social en espérant que son ampleur pourrait même remettre en cause la légitimité de Macron voir même pourrait lancer un processus quasi révolutionnaire pour combattre « le coup d’État social ». Cette faible mobilisation tout autant que les excès et les frasques des Insoumis mettent un terme à l’espérance d’un troisième tour social. Il se pourrait toutefois qu’à l’occasion des discussions sur l’Unedic, les organisations tentent d’organiser une journée fourre-tout pour étouffer certaines contestations internes tout autant que pour contester la politique jugée trop droitière de Macon en particulier concernant la suppression de l’ISF. Une nouvelle intersyndicale, programmée le 24 octobre, pourrait donner lieu à un appel plus unitaire, éventuellement avec FO et la CFE-CGC, espèrent la CGT et Solidaires. Paradoxalement, cette réunion est prévue dans les locaux de la CFDT, dont le secrétaire général, Laurent Berger, a maintes fois répété qu’il refusait de faire «démonstration de faiblesse» en battant le pavé .
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