Grigny : l’appel des drogués à la dépense publique
Une centaine de maires ont lancé un « appel de Grigny», un appel de drogués à la dépense publique. Et pour se justifier, ces maires instrumentalisent notamment la misère des quartiers difficiles pour justifier le maintien voir le développement des ressources des collectivités locales. Il faut aux élus locaux une grande dose d’hypocrisie et d’incompétence pour crier au loup vis-à-vis des mesures d’économies que souhaite imposer Macron aux collectivités locales. Le pire c’est quand ces élus locaux, aussi responsables nationaux, défendaient il y a encore quelques temps lors de la campagne électorale des mesures encore plus contraignantes. Ces protestations des élus locaux sont à la fois indécentes et irresponsables. On sait que la plupart des responsables territoriaux ne maîtrisent plus depuis longtemps la dérive des coûts de fonctionnement et qu’en outre ils ne cessent de développer des projets d’investissement le plus souvent inutiles. Cela vaut les très grandes administrations ou les maires sont complètement dominées par les superstructures, ce qui explique en particulier le développement incontrôlé des effectifs locaux. Mais cela vaut aussi pour les villes moyennes et les agglomérations rurales. Les collectivités locales sont complètement droguées à la dépense publique, ignorent tout concept d’équilibre financier et font jouer la seule variable d’ajustement en augmentant sans cesse la fiscalité. Finalement le même processus que pour l’État et qui conduit la France à un niveau 57 % du PIB pour les dépenses publiques. En son temps Giscard d’Estaing avait déclaré que si ce niveau atteignait 50 % on pourrait considérer que le pays était en régime socialiste. Il y a longtemps que ce niveau a été dépassé ! D’une certaine manière les maires ne ce conduisent pas différemment de certains gauchistes et corpos du secteur public en réclamant toujours plus de l’État et d’une manière générale de la collectivité. Pas étonnant la plupart de ces maires sont d’anciens fonctionnaires et n’entretiennent avec les équilibres financiers que des rapports approximatifs. Cet appel des maires est évidemment indécent et relève du plus pur corporatisme. Indécent parce qu’il instrumentalise la misère sociale réelle de certaines catégories et de certains quartiers alors que l’essentiel des ressources est affecté à des dépenses qui n’ont rien à voir avec ce sujet, pire qui sont absorbées par des dépenses de fonctionnement et d’investissement complètement incontrôlées .
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