Alstom menacé en France ?

Alstom menacé en France ?

 

Pas sûr que le démantèlement Alstom avec le rachat d’une part de la branche énergie par GE et le repliement de l’entreprise sur le matériel ferroviaire constitue une bonne opération pour la France. Pour preuve GE  a annoncé son intention de supprimer 600 emplois.  Par ailleurs en dépit du regroupement avec Siemens,  la branche ferroviaire française pourrait bien être très menacée. Des menaces qui ne sont pas nouvelles car chacun sait que le marché international de matériel ferroviaire enregistre une nette dépression. Le site de Belfort peut espérer un plan de charge satisfaisant pour encore deux ans avec les commandes de l’État. D’autres commandes pourraient permettre de tenir ce plan de charge pendant environ quatre à cinq ans. Au-delà c’est la présence d’Alstom en France qui pourrait être mis en cause. Il y a à peine un an les industriels avaient prévu une baisse d’environ 20 % des matériels ferroviaires à horizon 2020. Or il se trouve que cette prévision était encore trop optimiste et que la baisse sera plus proche de 30 %. Le regroupement avec Siemens s’est avéré incontournable, il était d’ailleurs depuis des années. Mais ce regroupement va générer des doubles emplois qui avec la baisse des commandes va peser encore plus négativement sur les effectifs. La réalité est bien là: « Il y aura évidemment des réductions de postes car le marché est en crise pour les dix prochaines années, confie un proche d’Alstom. C’est pour cela que les deux groupes se sont engagés à maintenir l’emploi en France et en Allemagne pendant quatre ans ». Entre 2000 et 3000 postes pourraient être touchés selon le niveau de charge des usines en France, estime cette source. À ce jour, la charge est assurée pour les deux années à venir, notamment grâce aux commandes de 15 TGV de l’État il y a un an. « Nous saurons en 2019 quelle sera la charge des usines à l’horizon 2022″, explique un autre cadre d’Alstom. 2022 sera la date limite de l’engagement du groupe pour préserver les sites français.  Les ambitions financières d’Alstom et Siemens parlent d’elles-mêmes. Les fameuses synergies cachent inévitablement des coupes dans les emplois. « L’essentiel des 470 millions d’euros de synergies seront réalisées sur les baisses d’effectifs, décrypte un bon connaisseur. À 150.000/200.000 euros d’économies de coûts par poste supprimé, on atteint vite les 2000 suppressions de postes ». En ligne de mire, la pérennité de l’usine de Belfort n’est toujours pas assurée. Il y a un an, Alstom prévoyait de transférer la production de ce site à Reichshoffen, en Alsace. « Depuis, l’activité s’est dégradée, note un expert. Il n’y a pas de raison que ce projet ne se justifie plus ».

 

0 Réponses à “Alstom menacé en France ?”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol