Réforme zone euro : Merkel réticente
Une nouvelle fois le président français s’est prononcé pour une réforme d’ampleur de l’union européenne il a plaidé mardi à Francfort pour sa proposition de réforme de l’Union européenne et son idée d’un budget de la zone euro, mis Angela Merkel est encore très réticente et surtout ne veut pas entendre parler d’uen mutualisation des dettes. Macron privilégie l’évolution de la zone euro en réclamant notamment un budget, un ministre et la création d’un fonds monétaire européen. Le président de la république française milite aussi pour un parlement spécifique à la zone euro. Sur la question d’un fonds monétaire spécifique à l’Europe, Macron il a le soutien de l’Allemagne, notamment du ministre des finances Schaüble. Pour le reste Merkel demeure très prudente. On voit mal d’un coup un budget européen se substituait totalement aux budgets des Etats. Si l’idée est retenue, il faudra notamment l’appui des Allemands. Ce ministère européen aura nécessairement un champ de compétence et des moyens réduits par rapport à ceux des Etats. Il ne faudrait pas pour contenter Macron que la zone euros se satisfasse d’un ministère gadget. Mieux vaudrait sans doute encourager les coopérations volontaires sur le financement de projets économiques stratégiques. Des coopérations à géométrie variable. L’exemple d’Airbus est là pour montrer qu’il est possible d’avancer dans certains domaines avec quelques pays seulement. Emmanuel Macron se prononce une réforme ambitieuse de la zone euro qui établirait davantage de solidarité entre ses membres Le président français souhaite la création d’“un vrai budget de la zone euro”, avec un ministre des Finances permanent et un contrôle démocratique. Sur ce dernier aspect l’idée paraît intéressante mais ce Parlement va s’ajouter à celui de l’union européenne qui vraisemblablement va continuer d’exister. En clair mieux vaut quelques coopérations sur des projets précis et stratégiques que de rajouter supplémentaire au millefeuille politique Macron souhaite que ce futur budget représente plusieurs centaines de milliards d‘euros et s‘accompagne d‘une capacité de lever de la dette en commun sur les marchés. Pas sûr que sur ce dernier point ils tiennent un vrai soutien des Allemands qui ont toujours refusé tout concept de mutualisation des dettes quelques soit sa forme. Ce point est sensible pour Berlin et Angela Merkel qui craignent par-dessus tout toute évolution vers une mutualisation des dettes en Europe. Selon le chef de l’État français, les Européens ont un an pour « clarifier » leur vision de l’avenir de l’Europe. « Je crois qu’il faut rentrer dans le débat, on a un an pour le clarifier et avoir une feuille de route commune, c’est ce que je veux venir faire en Allemagne à plusieurs reprises, ce que j’invite la chancelière à faire en France ainsi que tous les dirigeants qui le souhaiteront », a-t-il dit. La chancelière a de son côté rappelé dans un entretien à paraître dans les journaux du groupe de presse régional RND que les propositions d’Emmanuel Macron étaient intéressantes, comme la création d’un poste de ministre européen des Finances mais qu’il lui fallait plus de réponses concrètes avant de se prononcer sur le fond. Elle a aussi rappelé les craintes allemandes : « Je veux qu’à l’avenir aussi l’utilisation de moyens européens soit examinée (selon les principes) du contrôle et de la responsabilité. Avec moi, il n’y aura pas de mutualisation des dettes nationales ».
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