République en marche : un club d’élus ?
De toute évidence on semble confondre chez la république en marche un parti politique et un club d’élus après la rencontre entre le premier ministre et les députés en marche. Une rencontre qui visait à mobiliser le parti présidentiel sur les grandes réformes. “C‘est une rentrée chargée pour enclencher la transformation du pays. Il faut faire le point sur les réformes à venir, le budget, la baisse de la fiscalité, la lutte contre le chômage”, explique-t-on dans l‘entourage d‘Edouard Philippe, qui s’était adressé à deux reprises aux élus LREM avant les vacances. Il faut noter que le gouvernement s’adresse uniquement aux élus nationaux car la république en marche n’est pas un véritable parti politique mais une sorte de club de fans. Les structures de base n’existent pas et les adhérents choisis au hasard ne représenteront en tout état de cause que 25 % des voix dans l’organe de direction. Après avoir été très impliqué dans la campagne les militants et adhérents de la république en marche se voient transformer en supporters passifs. Certes ils reçoivent nombre d’informations mais qui se réduisent pour l’essentiel à des communiqués de l’action du gouvernement. On ne demande rien aux militants de base ni de discuter, ni de se réunir encore moins de faire des propositions à la direction du parti. Bref la république en marche n’a aucune base. Une base qui pourrait cependant être dispensable pour recueillir le sentiment des Français et relayer la politique gouvernementale. Du coup, la république en marche court un énorme risque, celui d’être un parti disposant d’une tête mais sans jambes. En outre la république en marche est complètement absente dans les débats de politique locale et régionale. Pas étonnant si la république en marche éprouve des difficultés à être présent de manière significative au Sénat par définition chambre des élus locaux. Comme la république en marche ne s’intéresse pas à la problématique locale il y a fort à parier qu’elle aura du mal à progresser au Sénat. Les experts lui promettent à peine de leur de 50 sénateurs. Le parti présidentiel espère cependant se renforcer au Sénat, où la jeune formation a constitué un groupe, sachant que la chambre haute a de fortes chances de rester à droite à l‘issue de ce scrutin indirect renouvelant 170 sièges sur 348. “Notre objectif est de devenir le deuxième groupe le plus important du Sénat” (devant les socialistes-NDLR), explique un député. “Nous voulons y poursuivre la dynamique engagée lors de la présidentielle et des législatives”. Jusqu‘ici installé dans l‘ancien siège de campagne du candidat devenu président, dans le sud-ouest de Paris, LREM va déménager ce mois-ci dans de nouveaux locaux mais pour quoi faire si c’est pour réunir uniquement des élus nationaux ?
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