Les dividendes versés deviennent indécents voire dangereux. Dernier exemple en date, les patrons de Chanel qui se versent 3.4 milliards soit quatre fois le bénéfice mettant au passage la trésorerie en difficulté. Après des dividendes déjà record en 2016 et qui augmentent de plus de 7 % au cours du second trimestre 2017, les dividendes sont irresponsables quand on sait que l’inflation tourne autour de 1 %. D’après le cabinet Janus Henderson, les 1200 plus grosses sociétés cotées en Bourse ont versé 447,5 milliards de dollars de dividendes au cours du deuxième trimestre. Ce qui constitue un nouveau record. Les dividendes ont même augmenté de 7,2%, ce qui représente la plus forte hausse depuis fin 2015. Pour la France 2016, les entreprises du seul CAC 40 ont distribué pas moins de 55,7 milliards d’euros sous forme de dividendes et de rachat d’actions, selon les calculs de la lettre d’information financière Vernimmen.net. Ce n’est pas un record mais presque puisqu’elles se sont rapprochées des 56 milliards versés en 2014 et surtout des 57,1 milliards distribués en 2007, juste avant la crise financière. La progression est notable par rapport à l’an dernier (43 milliards de dollars) et surtout par rapport à la moyenne de ces dernières années, autour de 43 milliards, une fois retraitée des dividendes et rachats exceptionnels. Dernier exemple En France, les patrons de Chanel, es frères Alain et Gérard Wetheimer, propriétaires de 100% du capital du groupe Chanel, se sont octroyés 3,4 milliards d’euros de dividendes pour l’exercice 2016, C’est plus du double qu’en 2015, année durant laquelle les deux frères s’étaient déjà accordés un chèque de 1,6 milliard d’euros de dividendes. Mais les dividendes que les Wertheimer se sont versés en 2016 sont surtout surprenants lorsque comparés aux résultats financiers du groupe. En effet, les 3,4 milliards d’euros représentent près des deux tiers du chiffre d’affaire du groupe et 4 fois le bénéfice net réalisé la même année !( en baisse de 9% à 5,67 milliards de dollars, tout comme le résultat opérationnel (baisse de 20% à 1,28 milliard de dollars) et le bénéfice net, qui recule de 35% pour s’établir à 874 millions de dollars. Pire encore, ces gros dividendes ont plombé la trésorerie du groupe spécialisé dans le luxe, qui passe sous la barre du milliard de dollars « pour la première fois depuis très longtemps« , précise Challenges.
0 Réponses à “Record de dividendes : l’indécence folle”
0 Réponses à “Record de dividendes : l’indécence folle”