Nouveaux risques de bulle financière en Chine

Nouveaux risques de bulle financière en Chine considère le FMI.

 

Selon la BRI, banque des règlements internationaux,  la «différence entre le ratio crédit / PIB de la Chine et sa tendance à long terme» a atteint 30,1% au premier trimestre 2016. Cet indicateur est destiné à mesurer «la surchauffe financière et les potentielles difficultés financières». Son niveau, le plus élevé jamais atteint pour ce pays, est préoccupant: au-delà de 10% la BRI estime qu’un pays fait face à un risque bancaire. Il est nettement supérieur à ceux qui avaient été atteints aux États-Unis en 2008 avant l’éclatement de la bulle spéculative. D’où, le risque avancé par la BRI d’une crise financière en Chine au cours des trois prochaines années. Précisons aussi que ce chiffre avait grimpé jusqu’à 35,7% en Thaïlande en 1997 et à près de 88% en 2009 en Irlande, deux pays qui ont été touchés de plein fouet par ce type de tempête. La croissance au premier semestre 2017 a dépassé les attentes des économistes, mais surtout grâce aux retombées de l’envolée de l’immobilier. Dans certaines grandes villes, les prix ont augmenté de plus de 30 % en 2016, faisant les affaires des grands promoteurs. « Si on regarde la structure de l’endettement en Chine, il y a du progrès : les nouvelles dettes accumulées cette année l’ont surtout été par les promoteurs et par les ménages. Avant, elles étaient le fait d’entreprises qui ne survivent que grâce au crédit », analyse Hao Hong, directeur de la recherche à la Bank of Communications International. Des entreprises improductives qui ont capté 14 % des prêts distribués à l’industrie en 2016, contre 4 % en 2011. : Selon le FMI, en effet, « le principal coût [de la croissance actuelle], c’est un accroissement plus important de l’endettement privé et public », un phénomène « souvent associé à des crises financières ». Le réveil pourrait arriver vite : « L’immobilier commence à ralentir, les investissements baissent. La situation pourrait être bien pire à partir de mi-2018 », estime Hao Hong. En Chine les bulles succèdent aux bulles ;  après la bulle immobilière, c’est la bulle de l’endettement des entreprises qui menace.  L’endettement des entreprises chinoises augmenterait encore de 77% sur les cinq prochaines années pour atteindre 28.800 milliards de dollars.  , Moody’s et Fitch s’inquiètent de la dette galopante, publique et privée, et pointent une « hausse prévisible des créances douteuses ». Pour empêcher l’éclatement de cette bulle la banque centrale ne cesse d’injecter de nouvelles liquidités.  L’économie chinoise, d’une certaine manière, ne cesse d’accumuler les bulles. Elle a d’abord généré une bulle de crédit absolument immense, inédite dans l’histoire économique, y compris aux Etats-Unis avant les subprimes », soulignait  Pierre Sabatier, PDG de PrimeView, sur BFM Business. Au départ, les fonds de ces crédits « ont servi à investir, non pas dans les actions, mais dans tout le reste. Par exemple dans le résidentiel », continue Pierre Sabatier. « Il y a aussi eu une bulle globale entraînée par les surcapacités de production. L’une des conséquences de la transition économique (moins d’importation mais davantage de consommation) a été d’injecter beaucoup de liquidités dans l’économie, qui elle-même, a eu tendance à créer des bulles boursières». Les risques sont importants pour la Chine mais auraient des conséquences sur l’ensemble du système bancaire mondial compte tenu son engagement en Chine.

 

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