Services à la personne : des milliers d’emplois ?
Ce que prétendent Gattaz et quatre personnalités importantes du monde de l’entreprise et de la banque qui recommandent de mieux articuler les dépenses des ménages avec les aides fiscales. Il s’agit d’un aspect financier incontournable mais qui fait l’impasse sur les conditions d’exercice du métier. Paradoxalement, les besoins sont immenses mais l’offre s’adapte mal à la demande. Effectivement il faut sans doute revoir le dispositif fiscal dans la mesure où le recours par les ménages à des services privés évite souvent de mobiliser des services publics (exemples, maison de retraite ou hôpitaux pour les personnes âgées, crèches pour les enfants). Les caractéristiques du métier sont très diverses mais d’une manière générale l’aide à la personne souffre d’un manque de reconnaissance. Alors que les besoins augmentent, que la demande progresse il est parfois difficile de recruter du personnel disponible et qualifié. En cause des conditions de rémunération théorique relativement basse et des rémunérations réelles encore davantage. Par exemple pour l’aide à la personne concernant les personnes âgées les temps d’attente et de trajets sont parfois supérieurs autant de services rémunérés. Avec la crise, nombre de personnes âgées ont réduit le temps de leur demande : un quart d’heure le matin et un quart d’heure le soir parfois. Bref pour des temps de travail réel très supérieur à 35 heures les assistantes de vie par exemple gagnent souvent moins de 1000 € avec en plus l’inconvénient de changer leur voiture tous les cinq ans surtout en zone rurale où les lieux d’intervention sont très éloignés mais aussi en zone urbanisée avec la congestion automobile urbaine. De très nombreux emplois peuvent être créés au bénéfice des intéressés mais aussi de la collectivité encore faudrait-il engager une réflexion sur la problématique de cet été activité. Le problème du recrutement est aussi central, pour les raisons déjà évoquées il est souvent plus facile d’embaucher des travailleurs étrangers que des Français. Les signataires de la tribune dont Pierre Gattaz doivent donc élargir le champ de la réflexion. Pour eux Il s’agit simplement de « trouver une solution au problème de trésorerie des ménages lié au décalage dans le temps du remboursement du crédit d’impôt auquel ils ont droit, avancé lors de leur consommation de services à la personne. » « Chaque ménage ayant recours à des services à la personne deviendrait de facto porteur de créances fiscales, celles-ci pouvant dès lors être mobilisées auprès d’établissements bancaires pour bénéficier d’une avance, comme cela est couramment pratiqué dans le monde des entreprise, celles-ci pouvant bénéficier d’une facilité de la part de leur banquier au regard de leurs factures en attente de règlement. »
Voici ci-dessous la tribune rédigée par Pierre Gattaz, président du Medef, Maxime Aiach, président de la Fédération du service aux particuliers (FESP), Marie-Anne Barbat-Layani, directrice-générale de la Fédération bancaire française (FBF), Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal ETHIC, Entreprises à taille humaine, indépendantes et de croissance et Léonidas Kalogeropoulos, porte-parole des Chantiers de l’entreprenalisme.
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