Attentat Barcelone : un communiqué de solidarité ne suffit pas
De manière un peu trop rituelle, le chef d’État français, comme d’autres chefs d’État, a exprimé sa solidarité après les attentats de Barcelone. D’une certaine manière c’est le minimum qu’on puisse faire. On aurait pu aussi prendre une mesure concrète visant à mobiliser les Français contre cet acte criminel. La minute de silence qui sera respecté sur les terrains de football ce week-end constitue une posture un peu courte. Face à la menace terroriste il faudrait sans doute des mesures d’une autre ampleur. Montrez d’abord que la mobilisation et la protestation dans les pays démocratiques sera toujours plus forte que l’impact médiatique de crime de quelques attardés mentaux qui utilisent la religion pour donner une légitimité à la violence collective et individuelle. C’est le premier attentat de ce type en Espagne et la communauté internationale doit montrer concrètement sa compassion, son soutien et sa volonté de lutte contre le terrorisme. N’oublions pas que le monde entier a su apporter les preuves de sa solidarité lors des premiers attentats de Paris. Second aspect : la question de la stratégie de lutte contre le terrorisme. Certes des progrès ont été réalisés pour permettre la circulation plus fluide des informations sur les terroristes potentiels entre les états européens. Mais il faut sans doute faire plus et doter l’Europe d’une véritable autorité coordonnant les actions des Etats dans ce domaine. La lutte contre ce type de terrorisme ne sera pas facile, il faut s’attendre à ce qu’elle dure 20 ou 30 ans. Autant ne pas attendre d’attentats aussi spectaculaires prendre enfin conscience de l’ampleur de la menace et de la nécessité d’y répondre par une politique à la hauteur du danger. La France exprime « sa peine sincère et sa solidarité entière » à Barcelone et à l’Espagne après l’attentat à la fourgonnette revendiqué par le groupe Etat islamique qui a fait 13 morts et plus de 50 blessés sur la principale avenue de la capitale catalane jeudi, indique l’Elysée dans un communiqué. Le texte de la présidence française qualifie l’attentat de « nouvelle attaque odieuse contre nos sociétés de liberté » et précise qu’Emmanuel Macron est en contact avec les autorités espagnoles « pour suivre l’évolution de la situation ». « Notre action contre le terrorisme continuera sans relâche. C’est avec une détermination absolue que la France mène ce combat aux côtés de l’Espagne », ajoute le communiqué de la présidence. Bref, le minimum politique !
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