Conseil constitutionnel : Mercier abandonne sous la pression
Sale temps pour le Modem, l’ancien garde des Sceaux MoDem a annoncé mardi dans un communiqué de presse qu’il renonçait à intégrer le Conseil constitutionnel, alors qu’il avait été nommé fin juillet par le président du Sénat, Gérard Larcher, en remplacement de Nicole Belloubet, qui a intégré le gouvernement. Le renoncement du sénateur du Rhône intervient alors que le 2 août une enquête préliminaire le visant a été ouverte par le Parquet national financier pour «détournements de fonds publics», suite aux révélations du Canard enchaîné. L’hebdomadaire satirique a révélé que Michel Mercier avait embauché ses filles au Sénat. La presse avait relevé plusieurs incohérences et la défense de l’ancien ministre était apparue maladroite. «Alors que ma nomination n’est pas définitive, et dans les conditions créées par l’ouverture de cette enquête, je considère aujourd’hui que je ne pourrai pas siéger avec la sérénité nécessaire au Conseil constitutionnel», écrit Michel Mercier dans son communiqué. Vendredi dernier, la rue de Montpensier a publié un communiqué qui pouvait être interprété comme une pression invitant l’intéressé à renoncer à son poste. «Sans préjuger en rien (du) résultat (de l’enquête), le Conseil constitutionnel rappelle que les dispositions du décret du 3 novembre 1959 sur les obligations des membres du Conseil constitutionnel (…) Son article 1er prévoit que ceux-ci ont pour obligation générale de s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l’indépendance et la dignité de leurs fonctions», notaient les Sages. Ajoutant: «Il appartient au Conseil constitutionnel d’apprécier si l’un de ses membres a manqué à ses obligations. En pareil cas, le Conseil constitutionnel se prononce à la majorité des membres le composant. Le Conseil constitutionnel peut, le cas échéant, constater la démission d’office de l’un de ses membres». Le président du Sénat devra procéder à une nouvelle nomination dans les prochaines semaines, probablement à la rentrée. «Ça ne va pas se faire demain», confie au Figaro l’entourage de Gérard Larcher qui visiblement veut s »assurer de l’honorabilité du futur candidat !
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