Un statut à l’américaine pour l’épouse du président de la république ?
On peut légitimement se demander su Macron n’est pas trop influencé par les Etats unis dans certains domaines comme ce statut de l’épouse du président. Alors candidat, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait « clarifier » le statut de l’épouse du chef de l’Etat en lui donnant un rôle officiel, sans toutefois lui accorder de rémunération. Le but : « sortir d’une hypocrisie française », avait-il expliqué. En effet, la situation actuelle est plus que floue. Ni la Constitution, ni le protocole ne prévoient de statut pour la compagne du président de la République, qui peut donc occuper sa fonction comme elle l’entend. Les moyens mis à sa disposition, qui comprennent un bureau, un cabinet et un service de protection, sont prélevés directement sur le budget de l’Elysée. Ces moyens mis à la disposition de la Première dame représentent un coût estimé par la Cour des comptes en 2014 à 450 000 euros par an. Créer un statut officiel au conjoint du chef de l’Etat permettrait de séparer ce budget de celui de la présidence. « Je souhaite qu’un cadre soit défini et je demanderai qu’un travail soit conduit en la matière », avait ainsi déclaré le candidat Emmanuel Macron, pour qui « il faut que la personne qui vive avec vous puisse avoir un rôle, qu’elle soit reconnue dans ce rôle ». La discussion en cours à l’assemblée relative au projet de loi de confiance dans l’action publique inclut de fait la question du statut de l’épouse du président. L’interdiction d’employer des membres de sa famille pour les députés a donné l’occasion de soulever ce problème d’autant Emmanuel Macon avait souhaité que ce statut soit précisé. Curieux cette importance accordée par certains à la place d’une Première damne qui en fait n’a jamais existé institutionnellement (aucun texte n’y fait référence). Pourtant l’ancienne dame, Cécilia ex Sarkozy, éphémère elle aussi, défendait la place, comme Trierweiller avec Hollande. Pour Cécilia Attias, ex-première dame du temps où elle était encore l’épouse de Nicolas Sarkozy ou pour Trierweilller, on ne pouvait pas nier l’existence de la première dame. « A partir du moment, où on élit un homme ou une femme, il y a un conjoint à coté et on ne peut pas le gommer littéralement, en lui demandant de ne rien faire de ne pas sortir et de s’occuper de placer les fleurs sur le buffet. Je trouve que ça a un côté ridicule », expliquait Cecilia Sarkozy. Elle « Et on ne peut pas du jour au lendemain décider qu’il n’y aura plus de conjoint ou alors il faut élire uniquement des présidents célibataires ». Il faut encadrer la fonction tout en laissant « le libre choix à la première dame ». « Si elle veut s’investir dans la fonction tant mieux, mais si elle préfère continuer son travail, ou s’occuper plus de ses enfants, qu’elle en ait la possibilité », indiquait-t-elle. Bref, des banalités qui ne renforcent nullement la nécessité de passer du temps sur cette affaire de statut ou de statue. Car il s’agit bien de jouer le rôle de statue ; A noter qu’en Allemagne par exemple le mari de la chancelière ne joue strictement aucun rôle et n’apparait jamais, sans doute encore une particularité de la rigueur allemande qui nous agace tellement. Il est vrai que l’Allemagne ne connait pas les délices (souvent couteux) de la monarchie républicaine. Au Royaume-Uni, on ne reconnaît non plus de rôle pour le conjoint premier Ministre. (Le roi ou la reine y supplée). . Aux Etats unis le rôle de la première dame est juridiquement reconnu. Pas sûr que les Français apprécient vraiment l’alignement dans ce domaine. Pour Hollnde par exemple, il aurait fallu choisir quelle dame ?
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