Venezuela : le modèle bolivarien de Mélenchon s’écroule
Qui se souvient que début 2017 Mélenchon proposait que la France abandonne ses alliances internationales et rejoignent l’alliance bolivarienne. L’ALBA (qui signifie « aube » en espagnol) est née le 14 décembre 20041 à La Havane, par la Déclaration conjointe signée par Hugo Chávez et Fidel Castro en opposition à la proposition de Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), promue par les États-Unis. Elle rentre officiellement en vigueur le 28 avril 2005. L’Alliance compte actuellement onze membres : Cuba, le Venezuela, la Bolivie ( aujourdhui qui dénonce la situation au Venezuela), le Nicaragua, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, l’Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade. Ne cachant pas son admiration pour Hugo Chavez et Fidel Castro, Jean-Luc Mélenchon prônait la sortie de l’Otan et se défie ouvertement de l’atlantisme. Depuis évidemment Mélenchon a pris un peu de distance avec son projet bolivarien. Les deux pays moteurs, le Venezuela et Cuba, cumulent en effet misère sociales, dictature et corruption. Les derniers événements qui ont fait plus de 100 morts au Venezuela sont par ailleurs condamnés par nombre de pays de l’Amérique latine. Le Pérou n’exclut pas de rompre ses relations diplomatiques avec le Venezuela, a dit jeudi son ministre des Affaires étrangères, illustrant la pression croissante que ses voisins exercent sur Caracas en raison de ce qui est perçu comme une dérive autoritaire. Le Pérou a invité plusieurs pays de la région à une réunion mardi prochain à Lima pour discuter d’une approche régionale commune après l’élection au Venezuela d’une Assemblée constituante qui pourrait octroyer au président Nicolas Maduro les pleins pouvoirs. Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Ricardo Luna, a dit jeudi à la presse que « toutes les options étaient sur la table ». A la question de savoir si Lima excluait une rupture des relations diplomatiques, il a répondu : « Non, pas du tout ». Mais, a-t-il souligné, le Pérou préfère attendre le résultat de la réunion de mardi à laquelle devraient assister ses homologues d’au moins neuf pays d’Amérique latine (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panama et Paraguay) en plus du Canada.
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