La fin des prêts avec intérêts par les partis
Un amendement voté à l’assemblée interdit désormais les prêts des partis avec intérêt. Visé évidemment surtout le FN qui fait des profits sur le dos des candidats alors que les frais de campagne lui sont remboursés par l’Etat. Les députés ont donc adopté un amendement porté par le député REM Paul Molac, et destiné à interdire les prêts avec intérêts de la part de partis politiques. Une référence claire aux pratiques prêtées au FN et qui lui valent des ennuis judiciaires. «Les partis jouent un rôle essentiel dans le financement des campagnes électorales, toutefois ce n’est pas dans leur rôle de faire des bénéfices avec cette mission», a fait valoir Paul Molac, qui n’était pas soutenu par le gouvernement. Ce dispositif s’est trouvé renforcé par un texte déposé par Valérie Rabault (PS), lui aussi adopté. Il supprime cette fois la possibilité pour une personne morale de garantir le prêt souscrit par un parti politique ou un groupement politique. Le MoDem souhaitait encore mettre fin à toute activité d’ordre «bancaire» assurée par des partis, mais ce dernier point a été rejeté. Dommage ! Il s’agit pour les députés d’empêcher de nouvelles affaires similaires à celle dite des «kits de campagne», pour laquelle le FN est poursuivi. La cour d’appel de Paris a en effet validé au début du mois de juillet le renvoi en correctionnelle du Front national, en conséquence de soupçons d’escroquerie aux frais de l’État, à des fins d’enrichissement. Lors des législatives de 2012, le FN avait insisté pour que 525 de ses candidats fassent appel à la société Riwal, pour acquérir ces offres «tout inclut» vendues à 16 650 euros, afin de pouvoir mener campagne. Pour payer de telles sommes, les candidats étaient invités à contracter un emprunt auprès du micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, également visé par des poursuites.
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