L’euro toujours plus haut
Suis notamment au statu quo pour concernant la politique monétaire européenne, l’euro continue sa montée pour tutoyer ses niveaux les plus hauts. Une hausse qui peut paraître handicaper les exportations mais qui mécaniquement redonne du pouvoir d’achat. La baisse de compétitivité des exportations est toutefois à relativiser compte tenu de la diminution du prix des entrant tant dans l’industrie que dans l’agriculture. L’euro valait 1,1642 dollar contre 1,1631 dollar jeudi vers 21H00 GMT. Jeudi, il a franchi le seuil de 1,16 dollar pour monter jusqu’à 1,1658 dollar, son niveau le plus élevé depuis fin août 2015, La monnaie européenne montait légèrement face à la devise nippone, à 130,20 yens pour un euro contre 130,13 yens la veille. Le billet vert se stabilisait face à la devise japonaise, à 111,84 yens pour un dollar contre 111,88 yens jeudi soir. Jeudi, comme attendu, la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas fait bouger d’un pouce sa politique monétaire qui abreuve les marchés d’argent peu cher, appelant à attendre patiemment une véritable accélération de l’inflation avant d’envisager un changement de cap. L’institution monétaire de Francfort a maintenu à zéro son principal taux directeur et à -0,4% son taux de dépôt au jour le jour à -0,4%. Ces taux sont à leurs plus bas niveaux historiques depuis mars 2016. « Nous devons être persévérants, patients et prudents », a martelé Mario Draghi, le président de l’institution, lors d’une conférence de presse. Mais Mario Draghi a aussi précisé que les discussions sur le retrait de certaines mesures de soutien à l’économie de la zone euro « devraient avoir lieu à l’automne », ce qui soutenait l’euro. S’il est resté vague sur la date du début de ces discussions, de nombreux opérateurs restent tout de même persuadés que l’institution annoncera dès septembre ses projets de resserrement monétaire. De son côté, le dollar restait toujours sous pression après la publication d’informations sur le fait que « l’enquête menée par Robert Mueller (procureur spécial) sur l’ingérence des Russes dans l’élection américaine allait être étendue dans une large mesure aux transactions financières impliquant les entreprises de Trump », a expliqué David de Garis, directeur du département économique à la National Australia Bank. Par ailleurs, le yen restait toujours sous pression après la décision de la Banque du Japon (BoJ) d’abaisser encore ses prévisions d’inflation, éloignant de ce fait la perspective d’un resserrement monétaire. Vers 06H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l’euro, à 89,66 pence pour un euro. Jeudi elle a atteint 89,77 pence, son niveau le plus faible depuis début novembre 2016.
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