GM&S : reprise assurée mais pour 120 sur 277 salariés
D’après Bruno Lemaire, le ministre de l’économie et des finances, l’entreprise pourrait être rapidement sauvée par le groupe GMD puisqu’on aurait trouvé les 15 millions qui permettront la modernisation de l’entreprise ; une reprise qui toutefois ne se fera pas sans casse sociale puisqu’il n’est envisagé par GMD de ne reprendre que 120 salariés sur 277.GMD avait toutefois accompagné son offre de conditions suspensives comme la conclusion d’un bail sur les bâtiments hébergeant GM&S et l’obtention du financement pour la modernisation de l’usine. « Nous avons la possibilité d’avoir une reprise sérieuse du site, qui garantit l’emploi, qui garantit l’activité pour plusieurs années », a-t-il dit Bruno à des journalistes lors d’une visite à La Souterraine, dans la Creuse. Il a expliqué avoir réuni les 15 millions d’euros réclamés par le repreneur, GMD, pour moderniser l’usine. L’Etat et Renault s’étaient engagés à fournir chacun 5 millions d’euros, seul PSA refusant d’abonder ce fonds. PSA a confirmé mercredi avoir consenti à augmenter ses commandes à moyen terme, les amenant ainsi de 36 à 50 millions d’euros sur cinq ans, ce qui suffirait à satisfaire GMD. Le groupe automobile maintient également des investissements spécifiques en outillage sans toutefois en préciser le montant. Ces investissements, qui resteront sa propriété, s’élevaient à quatre millions d’euros lors des précédentes communications. Le tribunal de commerce de Poitiers a prolongé mercredi la période d’activité de l’équipementier jusqu’à lundi, pour laisser le temps aux parties prenantes au dossier de finaliser une offre ferme. Le groupe GMD a proposé de reprendre 120 salariés sur les 277 que compte l’usine de La Souterraine, dans la Creuse. Il avait toutefois accompagné son offre de conditions suspensives comme la conclusion d’un bail sur les bâtiments hébergeant GM&S et l’obtention du financement pour la modernisation de l’usine. Les salariés de l’équipementier espèrent, quant à eux, que le tribunal repoussera encore sa décision à la fin du mois d’août pour se laisser le temps de négocier de meilleures conditions de départ. Ils réclament des indemnités supra-légales que les constructeurs et le repreneur refusent de financer. Bruno Le Maire a précisé lors de sa visite qu’il ne laisserait « tomber personne ». « Le deuxième engagement que je suis venu prendre ici, c’est que nous allions accompagner chaque salarié, pour lui trouver une formation, pour l’aider à se reconvertir », a-t-il dit. L’Etat s’est déjà engagé à financer la totalité des salaires jusqu’à la fin août, « quelle que soit l’issue des discussions et la décision du tribunal de commerce de Poitiers ». L’accompagnement et la formation pour les salariés exclus de l’offre de reprise représentent en moyenne 8.000 euros par personne.
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