Nucléaire: autorisation du site de Bure
L’autorisation concernant le site d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure repoussé pour des raisons financières mais aussi techniques et sécuritaires.- L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a ainsi décidé de repousser d’un an, à la mi-2019, la demande officielle d’autorisation de création de son site de stockage de Bure, dans la Meuse, a déclaré son directeur général. Une manière aussi pour l’agence nationale d’exister exister car elle fait un peu double emploi avec l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire qui lui aussi rend son avis sur le futur site Dans une interview publiée lundi sur le site internet du Monde, Pierre-Marie Abadie assure que ce report du projet Cigéo n’a rien à avoir avec un avis récent de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) qui a soulevé quatre points « susceptibles d’entraîner des modifications de conception du stockage des déchets » sur le futur site. »Nous prévoyons désormais de déposer la demande d’autorisation de création de Cigéo mi-2019″, dit-il. « Nous nous donnons douze mois de plus car, à mi-chemin de l’avant-projet détaillé, nous demandons à nos ingénieurs et aux bureaux d’ingénierie d’intégrer les variantes étudiées et les améliorations réalisées au cours des derniers mois. Il ne s’agit pas d’un report lié à l’avis de l’IRSN, mais d’un choix d’approfondissement du projet, permettant des économies substantielles avec la même exigence de sûreté ».D’un coût de l’ordre de 25 milliards d’euros, selon les dernières estimations, le projet Cigéo est destiné à l’enfouissement par 500 m de profondeur de déchets hautement radioactifs provenant pour l’essentiel de centrales nucléaires. Le « point le plus sensible » soulevé par l’IRSN concerne les risques d’incendie de fûts de déchets placés dans le passé dans un enrobage de bitume qui seront stockés à Bure. Selon Pierre-Marie Abadie, il reviendra soit à l’Andra d’ »optimiser » le stockage de ces déchets particuliers pour prévenir les risques d’incendie, soit aux producteurs de « définir un procédé permettant de neutraliser la réactivité thermique des enrobés, par vitrification par exemple ».
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