Une future imposition des livrets A
Il est clair que les détenteurs de livret à n’appartiennent pas à la catégorie des grands capitalistes et des grands spéculateurs ; ces derniers placent leur patrimoine financier sur des produits autrement plus rémunérateurs. Par ailleurs, notons que le rendement des livrets A devient insignifiant. Pour autant, il semblerait que le gouvernement envisage de fiscaliser le livret A. Il ne faudra pas s’étonner si les détenteurs de livret A préfèrent alors laisser dormir leur épargne sur les comptes courants. Depuis de nombreux mois les lobbys financiers (la Banque de France, laquelle de dépôt, les banques privées) tentent de faire réduire encore la rémunération du livret A en abaissant le taux de 0,75 %. Encore une fois un taux insignifiant si l’on tient compte de l’évolution réelle des prix de la consommation des ménages. La France compte plus de 62 millions de liverts et en 2016, la collecte a atteint 1,75 milliard d’euros, selon la Caisse des dépôts. Les intérêts acquis restent exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, même si son taux a été régulièrement abaissé par les gouvernements successifs. En 1983, ce taux était en effet à un plus haut historique de 7,5% avant de baisser à 2% en 2005. Nicolas Sarkozy l’avait relevé à 4% le 1er février 2008 – respectant de fait une promesse de campagne -, mais la crise économique l’a forcé à l’abaisser un an plus tard. Le 1er août 2015, François Hollande a finalement fixé ce taux à… 0,75%. Le livret a pourrait être soumis à la fiscalité notamment à la CSG (Contribution sociale généralisée) et à la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale). Le Conseil des prélèvements obligatoires rendra prochainement un rapport sur ce sujet qui servira de base aux réflexions.
0 Réponses à “Une future imposition des livrets A”