- loi de moralisation : de l’agitation médiatique
- D’une certaine manière la loi de moralisation de la vie publique ne mange pas de pain. Certaines dispositions sont par ailleurs pertinentes comme celle de la suppression de la justice d’exception que constitue la cour de justice de la république. Pour le reste, la loi ne parviendra certainement pas à une seule à empêcher les conflits d’intérêts et les petits arrangements familiaux type Fillon. Il suffira d’ailleurs de faire embaucher un membre de sa famille par un collègue. Dès ce point de vue, on ne peut évidemment réaliser la moralisation politique par la loi. Il s’agit essentiellement d’une question de conviction et de pratique. Bon nombre d’élus en se présentant ne cherche qu’à trouver un job et sont dépourvus de conscience collective ou de pratiques sociales. Le mode même de désignation des candidats mérite sans doute réflexion et remise en cause. Aujourd’hui deux modes de désignation prévalent, soit la désignation par les appareils, soit l’auto désignation éventuellement sur CV. On a vu ce que donnait la désignation par les appareils lors des primaires : une véritable catastrophe tant pour le parti socialiste que pour les Républicains. L’auto désignation elle pose le problème des compétences mais aussi des convictions citoyennes. De ce point de vue la démocratie est sans doute encore à l’ère Néandertalienne. Pas un mot par exemple sur le nombre d’élus et sur la réforme qui consisterait à diviser par 5 le nombre d’élus à tous les niveaux. Les Etats-Unis comptent seulement 535 Congressmen. A la Chambre des représentants, on trouve 435 représentants et au Sénat, 100 sénateurs. En France, entre l’Assemblée nationale et le Sénat, on arrive à 925 parlementaires, soit 1,7 fois plus qu’aux Etats-Unis. On objectera qu’il s’agit aux États-Unis d’un État fédéral avec des structures politiques dans chaque État. Mais d’une certaine manière ceci vaut aussi en France avec les compétences en moins des régions. De toute manière avec la démission de Bayrou, justement pour des raisons de morale politique, affaiblit considérablement la portée de la loi envisagée qui sera votée mais sans grand écho.
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