Fermeture de la centrale de Fessenheim : contradiction et enfumage
Emmanuelle Cosse, avait prédit la fermeture de la centrale de Fessenheim 2016. « Le président de la République s’est engagé à fermer Fessenheim d’ici la fin 2016. C’est ça, la date », avait martelé Emmanuelle Cosse. « Le plus judicieux est de fermer cette centrale cette année », avait estimé l’ex ministre du Logement en évoquant notamment l’ancienneté de cette centrale, sa position non loin des frontières avec l’Allemagne et la Suisse, ainsi que les « pannes à répétition, quasiment chaque semaine » qui y surviennent. Une prise de position qui traduit les contradictions du gouvernement sur ce sujet. De son côté, l’inénarrable Ségolène n’en finit pas de se contredire sur le dossier de la centrale de Fessenheim. D’abord, comme Hollande, pour la fermeture avant 2017, elle a ensuite affirmé que le délai était reporté en 2018 et a mis en demeure EDF de déposer le dossier de fermeture avant fin juin 2016. Ce qui de toute manière ne changera rien, la fermeture éventuelle ne pourra pas être effective avant 2018 ; Plus exactement avant avril 2020 suite à la demande d’EDF de repousser l’ouverture de la centrale de Flamanville qui doit remplacer Fessenheim. La fermeture de la plus ancienne centrale nucléaire française était un engagement Hollande. . Mais Ségolène Royal a décidé d’autoriser la prolongation des centrales pour 10 ans à 20 ans. Ce qui de fait a remis en cause l’engagement de campagne de l’ancien chef de l’Etat. Avec la décision de Ségolène Royal d’autoriser la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires de 10 à 20 ans, de fait la loi de transition énergétique est déjà morte. Une loi pourtant votée en août 2015 ! Cette loi prévoyait de faire tomber à 50 % en 2025 la part de l’énergie tirée du nucléaire et à 30 % en 2030 celle tirée des énergies fossiles ou encore augmenter à 32 % à horizon 2030 la part des énergies renouvelables. : Le parc existant en France a 30 ans d’âge moyen et la durée de fonctionnement de ce parc pourra aller jusqu’à 50 ans, (voire jusqu’à 60 ans. Comme le propose le PDG d’EDF). 26 des 58 réacteurs français atteindront 40 ans d’ici à 2025. En réalité pratiquement aucun réacteur français ne sera arrêté en 2025. Au contraire leur durée de vie sera prolongée de 10 à 20 ans reportant encore beaucoup plus loin la réduction de la part de l’énergie tirée du nucléaire. De toute manière les objectifs fixés dans la loi de transition énergétique étaient déjà assez illusoires et désormais deviennent complètement utopiques d’autant que la France n’a pas mis en place une véritable stratégie de développement des énergies renouvelables à la hauteur des enjeux. Sans parler du scandale de électricité tirée des éolienne que EDF est contrainte d’acheter au double du prix du marché à des promoteurs très sulfureux qui profitent de l’aubaine. Tout cela pour faire plaisir aux écolos politisés et poursuivre la production nucléaire. Une vraie politique de gribouille.
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