Droite : lourde défaite avant explosion
Un véritable gâchis pour la droite LR battue, aux présidentielles puis aux législatives alors qu’elle avait pourtant toutes les raisons de l’emporter avec Jupé. La faute aux divisons internes et notamment aux manœuvres machiavélique de Sarkozy qui a tout fait pour détruite Juppé. Devrait suivre la décomposition, déjà en cours avec ceux qui rejoignent Macron et deux groupes irréconciliables les progressistes et européens de Raffarin et NKM et autre Bertrand et les réacs de Vauqiez, Morano Ciotti. Avec environ 22% des voix, selon des résultats non encore définitifs, la coalition LR-UDI peut désormais espérer sauver des décombres une petite centaine se sièges, soit environ deux fois moins que dans l’Assemblée nationale sortante. Un résultat « décevant pour notre famille politique », a concédé le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, sur France 2, tout en soulignant le poids de l’abstention. « Notre électorat ne s’est pas mobilisé, n’est pas allé voter. » Symbole du désarroi qui règne à droite : la deuxième circonscription de Paris, réputée imperdable pour LR, a placé le candidat de La République en marche, Gilles Le Gendre, largement en tête avec 41,55% des voix, selon des résultats provisoires, devant une multitude d’adversaires se réclamant du camp conservateur, Nathalie Kosciusko-Morizet en tête. La semaine de la droite sera également dominée par une question épineuse et potentiellement destructrice pour la droite, celle des consignes à donner dans les circonscriptions où le FN se maintient au second tour. Bernard Accoyer a fait savoir dimanche que la question serait tranchée au cas par cas, à l’occasion d’un bureau politique prévu lundi. Ce débat préfigure ceux qui attendent LR en prévision d’un congrès, prévu à l’automne. Décapités par leur primaire puis par la présidentielle, Les Républicains se chercheront alors un nouveau président parmi les prétendants pressentis – Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et peut-être d’autres encore. Au-delà du choc des personnalités, les dirigeants se préparent à un examen de conscience post-défaites. « Sur la ligne, nous discuterons et nous aurons un compromis nécessairement puisque nous élirons notre prochain président à l’automne », a déclaré Bernard Accoyer dimanche. Depuis la victoire d’Emmanuel Macron, le mois dernier, le clivage s’est dessiné entre les partisans d’une position souple face au nouveau président et les tenants d’une ligne dure finalement idéologiquement proche du FN, pour lesquels aucune concession n’est envisageable.
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